Un jeune homme japonais, qui a avoué le meurtre à l'arme blanche de 19 personnes dans un centre pour handicapés mentaux, a été présenté mercredi à la justice devant les caméras de télévision qui l'ont filmé le sourire aux lèvres. Les enquêteurs ont également fouillé le domicile de cet ancien employé de l'établissement qui a perpétré, mardi à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, la pire tuerie au Japon depuis 1938. La tête couverte d'une veste bleue et escorté par des policiers, Satoshi Uematsu, 26 ans, s'est engouffré dans un véhicule entouré de journalistes.
Une fois à l'intérieur, il s'est découvert le visage et a dodeliné de la tête, le front appuyé sur le dossier de la banquette avant, avec un sourire glacial. Ce crime commis en pleine nuit a choqué le Japon ainsi que la révélation de l'existence d'une longue lettre dans laquelle il aurait exposé cette année son projet de faire disparaître les handicapés.
L'homme avait été hospitalisé de force le 19 février après avoir dit à des collègues qu'il avait l'intention de tuer des handicapés du centre, mais il avait été libéré 12 jours plus tard, un médecin ayant estimé qu'il ne constituait pas une menace, a indiqué à l'AFP un responsable de la ville de Sagamihara. Ce drame apparaît comme l'un des plus sanglants au Japon depuis 1938, quand un homme muni d'une hache, d'un sabre et d'un fusil tua 30 personnes, avant de se donner la mort.
