Le tourisme joue la résilience

L’ONMT est confiant. Avec des recettes historiques de 59,5 milliards de DH à fin novembre (+4%) et des arrivées en croissance de 1,5% sur l'ensemble de l'année, le tourisme est promis à de belles perspectives en 2017. C’est ce qu'a déclaré hier à Casablanca Abderrafie Zouiten, DG de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Pour donner un réel coup de fouet à l’activité, l’ONMT mise sur trois piliers : l’aérien, le digital et la régionalisation avancée. Sur le premier volet, l’ONMT affirme avoir lancé une consultation auprès des compagnies aériennes. Objectif : sélectionner les transporteurs qui seraient en mesure de baser des avions aux aéroports de Marrakech, Fès, Agadir et Tanger. Le but étant de les utiliser pour opérer des routes nécessaires au développement du tourisme au départ des marchés émetteurs sélectionnés sur le Maroc. L’ouverture des plis est prévue entre les 20 et 25 janvier prochain. Cette consultation permettra le lancement à compter de l’été 2017 ou au plus tard de l’hiver 2017-2018 de 7 nouvelles liaisons sur chacun des aéroports en question. Pour le digital, l’Office prévoit l’intensification des actions promotionnelles avec à la clé une refonte complète du portail, grâce à une nouvelle plateforme opérationnelle dès janvier prochain et disponible en 11 langues.

Le cap sera également mis sur les réseaux sociaux pour se positionner sur les meilleurs espaces digitaux des partenaires, avec des renvois vers le portail Maroc. Dans sa stratégie de communication, l’Office mise aussi sur la délocalisation des émissions françaises au Maroc. Il prévoit également un salon international pour développer le tourisme intra-africain. Troisième pilier pour 2017, l’ONMT mise sur la régionalisation avancée comme orientation stratégique pour accompagner le développement du secteur. Le tourisme de niche n’est pas en reste, puisque l’Office table sur le développement du tourisme rural très prisé par les touristes européens. Pour le président de la Confédération nationale du tourisme, Abdellatif Kabbaj, «le Maroc devrait miser davantage sur le balnéaire dans les régions du Sud. Il ne faut pas oublier que d’Agadir à Tan-Tan, les taux d’occupation peuvent atteindre 80%, et ce, pendant 10 mois de l’année».