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L'exploitation du téléphone portable de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de l’attentat de Nice, révèle que ce dernier a envoyé un SMS jeudi soir avant de passer à l'acte disant : «Amène plus d'armes, amène en 5 à C.», rapporte dimanche la chaîne d’information en continu BFMTV, citant les enquêteurs. Cette nouvelle révélation renforce l’hypothèse selon laquelle le tueur aurait agi avec la complicité d’autres personnes et laisse entendre qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé. Par ailleurs, la garde à vue de l'ancienne femme de Mohamed Lahouaiej Bouhlel a été levée dimanche matin. Elle était entendue depuis vendredi soir par les enquêteurs. Sur un autre registre, le Premier ministre français, Manuel Valls, a indiqué que la menace plane sur le pays, mettant en garde ses opposants politiques contre toute envie de polémiquer.
«La menace terroriste est désormais une question centrale, durable», a-t-il dit au «Journal du Dimanche», estimant que face au groupe État islamique, la «réponse ne peut pas être la “trumpisation” des esprits», même si «le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps». «On pourrait refuser de voir la réalité en face, oublier, passer à autre chose, mais je dois la vérité aux Français : le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps», a-t-il fait valoir. Ce dimanche, la France a entamé son deuxième jour de deuil national, qui culmine avec une minute de silence lundi à midi dans tout le pays, après le carnage de la soirée du 14 juillet à la Promenade des Anglais à Nice, où périrent 84 personnes fauchées par le camion du tueur. Parmi les 84 victimes décédées figurent dix enfants et adolescents, ainsi que plusieurs étrangers, dont quatre victimes marocaines établies en France : un enfant de 13 ans, deux femmes âgées de 43 ans et 49 ans et un homme de 50 ans.
