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L’heure de vérité a sonné pour le Wydad Casablanca. Les Rouges affrontent vendredi soir (19h) le club égyptien du Zamalek, pour le compte de la demi-finale aller de la Ligue des champions d’Afrique. Les hommes de John Toshack sont à pied d’œuvre en Égypte, où ils ont atterri à l’aéroport international du Caire, mardi soir. À peine arrivés, les Casablancais ont rallié la ville d’Alexandrie. Les représentants du Maroc dans la compétition y observeront une séance d’entrainement, dite de reconnaissance, sur la pelouse du stade Borg Al Arab, 24 heures avant la rencontre fatidique. Sorti vainqueur de son groupe, qui comptait Zesco United, l’Asec Mimosas et Al Ahly, le Wydad a été capable du meilleur comme du pire, avec une double victoire sur les Ivoiriens et une défaite à Rabat face aux Égyptiens. Cependant, et contrairement à la phase de groupes où une équipe peut se racheter après une mauvaise sortie, la phase à élimination directe ne laisse aucune chance aux fautifs, qui plus est lorsqu’il s’agit de la demi-finale.
Les signaux qu’a envoyés le Wydad sur le plan national ne sont pas vraiment des références en matière de confiance. Les Rouges ont en effet été éliminés de la Coupe du Trône, après leur défaite face au Moghreb Fès en huitième de finale. Une élimination qui a provoqué l’ire des supporters, qui ont concentré leurs critiques sur la ligne défensive en particulier. Cependant, cette élimination pourrait s’expliquer par une volonté d’alléger le calendrier du club, qui a été chargé depuis le début de l’année. Renoncer à la Coupe du Trône pourrait s’avérer un choix judicieux, puisque pour le WAC, l’objectif principal est la Ligue des champions.
Briser la malédiction du Zamalek
«Je ne souhaitais pas rencontrer Zamalek en demi-finale, mais plutôt en finale. Cette demi-finale est une sorte de finale avant la lettre.» Cette déclaration de Reda Hajhouj au micro de FIFA.com donne, à elle seule, une idée précise de la méfiance qui marque la préparation du Wydad. L’attaquant des Rouges a parfaitement raison. Car si le Zamalek est relégué en Égypte au second rang, à cause du palmarès éblouissant d’Al Ahly, le club des «Chevaliers blancs» est un véritable géant sur le Continent-Mère. Le Zamalek compte à lui seul cinq titres en Ligue des champions, ainsi que trois titres en Supercoupe africaine. Son palmarès sur le plan national n’est pas en reste, avec une douzaine de championnats et pas moins de 25 titres de Coupe d’Égypte, dont quatre d’affilée lors des quatre dernières éditions. Son dernier titre continental remonte à 2002, avec une Ligue des champions remportée face au Raja Casablanca. Excepté l’AS FAR en 1985, aucun club marocain n’a réussi à éliminer le Zamalek d’une compétition africaine.
Le dernier en date a été le Fath Union Sport, lors des barrages d’accès à la phase de groupes, la saison passée. Malgré un match nul encourageant obtenu en Égypte et un début de match tonitruant à Rabat, les Fussistes s’étaient inclinés sur le fil (2-3), cédant ainsi leur place aux coéquipiers d’Ahmed Kahraba. Ironie du sort, le Wydad affrontera le Zamalek sur les mêmes pelouses que le FUS en 2015, à Borg Al Arab en match aller et au Complexe Moulay El Hassan au retour. Auparavant, le MAS et le CODM avaient également eu la malchance de tomber sur le Zamalek en compétitions africaines. Au moment de fouler la pelouse du stade Borg Al Arab, aucune de ces statistiques n'aura une quelconque importance. Tous les joueurs du Wydad auront les yeux rivés sur le principal objectif : atteindre la finale.
