Le contrat à durée indéterminée (CDI) reste le contrat majoritaire en France. En 2015, il représentait 85% des salariés. «Une part assez stable depuis 2000», rapporte l’Agence France presse (AFP). Malgré cela, les transitions professionnelles se sont intensifiées entre 2003 et 2014, marquées par une hausse des «transitions passant par le chômage», tandis que les transitions d'un emploi à un autre ont baissé. Les allers-retours entre emploi et chômage sont plus importants depuis la crise (six actifs sur dix de 2008 à 2014 contre un sur deux de 2003 à 2008). Une hausse particulièrement marquée est enregistrée dans les transitions «sans sortie durable du chômage». «Le chômage de longue durée (plus d'un an) a ainsi fortement augmenté depuis 2008, passant de 2,5% de la population active à 4,3% en 2015», indique AFP.
De 2008 à 2014, près de six emplois retrouvés sur dix le sont en contrat à durée déterminée (CDD) ou en intérim, contre à peine quatre sur dix au début des années 1990. La forte progression des CDD dans les embauches (86%) découle essentiellement d'un raccourcissement de la durée moyenne des contrats. Cette tendance est accompagnée d’un phénomène de réembauche chez un même employeur plus fréquent : quatre personnes sur dix embauchées en 2012, contre une sur quatre en 2000. Ces réembauches, effectuées sur les contrats de moins d'un mois, frappent en premier lieu les métiers de services, particulièrement ceux autorisant les CDD d'usage (hôtellerie-restauration, services à la personne, événementiel, etc.). À l'autre bout du spectre, la banque-assurance apparaît comme le secteur où la stabilité dans l'emploi est la plus forte.
