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Les entreprises marocaines passent à la vitesse supérieure en Afrique

La présence des entreprises marocaines en Afrique a pris de l’ampleur ces cinq dernières années. Le continent pèse désormais plus de 5% des revenus pour près de la moitié des sociétés exportatrices sur ce marché, selon une récente enquête. Et le mouvement n'est pas près de s'estomper.

Les entreprises marocaines passent à la vitesse supérieure en Afrique
Dans les cinq prochaines années, l’Afrique constituera plus de 50% du chiffre d’affaires global pour 20% des entreprises marocaines interrogées.

Les entreprises marocaines sont passées à la vitesse supérieure en Afrique. Leur présence s’est développée d’une manière bien visible ces cinq dernières années. C’est ce qui ressort de la 3e édition du Baromètre du développement international, réalisé conjointement par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) et le cabinet international BearingPoint et dont les résultats ont été dévoilés jeudi dernier à Casablanca. Cette enquête, menée auprès d’un échantillon d’entreprises exportatrices marocaines et françaises, a montré que pour 86% des entreprises marocaines interrogées, l’Afrique représentait moins de 5% de leur chiffre d’affaires il y a cinq ans. En 2016, le continent pèse plus de 5% des revenus pour près de la moitié des répondants et 20% d’entre eux estiment que l’Afrique constituera plus de 50% de leur chiffre d’affaires global dans les cinq prochaines années, révèle Jean-Michel Huet, associé chez BearingPoint. «Nous assistons depuis quelques années à une impulsion très forte du secteur privé marocain vers la région subsaharienne. L’appui des autorités du pays et les exemples de réussite portés notamment par les services financiers et l’immobilier ont accéléré le mouvement», explique Hassan Sentissi, président de l’Asmex.

Le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon sont les trois pays dans lesquels les entreprises marocaines interrogées sont les plus implantées.
Concernant la nature des opérations menées par les entreprises du panel, plus de 60% des répondants marocains exportent et distribuent leur production en Afrique subsaharienne, souvent à travers un réseau de partenaires, ce qui constitue la première étape avant d’envisager une implantation. «L’afro-optimisme est à présent très clairement partagé par les patronats marocains et français, et cela se décline dans les stratégies de croissance et les investissements engagés», développe Jean-Michel Huet.

Pour les entreprises marocaines, la décision de s’implanter dans un pays africain dépend d’abord de l’appréciation de la stabilité politique et économique, du potentiel des marchés en pouvoir d’achat et en nombre de clients. Au final, la perception du risque demeure donc une question de point de vue et d’expérience, relèvent les auteurs de l’enquête. Toutefois, nuancent-ils, une tendance lourde se dessine aussi bien pour les patrons marocains que français. «Le “risque africain” lié aux situations politiques et à l’environnement des affaires ne constitue plus un obstacle rédhibitoire», analyse Jean-Michel Huet.

Concernant les difficultés auxquelles les entreprises marocaines font face pour s’implanter dans ces pays, elles sont liées notamment, d’après l’enquête, aux infrastructures institutionnelles (administration, lois, fiscalité) et économiques (qualité des fournisseurs, des partenaires, taux de change), à l’environnement concurrentiel, aux infrastructures sociales (crèches, écoles, hôpitaux) et physiques (routes, ponts, ports, aéroports). Parmi ces difficultés figurent aussi l’accès aux capitaux pour investir et la disponibilité et les capacités des ressources humaines.
Par ailleurs, Attijariwafa bank, BMCE Bank of Africa et Cimaf (Ciment de l'Afrique) sont considérées par les répondants comme les entreprises marocaines modèles pour leur développement en Afrique. 

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