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Les garderies, des structures qui ne sont soumises à aucune norme

Les centres d’accueil de la petite enfance, garderies et crèches, sont sans aucun doute un commerce florissant aujourd’hui au Maroc. Ces structures ne cessent en effet de proliférer. Malgré cela, faire garder ses enfants de moins de cinq ans demeure un véritable parcours de combattant pour les femmes actives, en raison notamment des prix exorbitants qui font fuir les parents et d’une qualité d’accueil qui laisse souvent à désirer.

Les garderies, des structures qui ne sont soumises à aucune norme

Le souci majeur désormais des parents, à chaque rentrée scolaire, est de laisser leurs progénitures entre de bonnes mains et à moindre coût. Mais le rêve semble loin de la réalité. Le nombre de femmes actives est en nette augmentation et, avec cet épanouissement, le problème épineux de faire garder ses enfants est venu allonger la liste des longues entraves que rencontre la femme dans ses tentatives de concilier vie professionnelle et vie familiale. Des contraintes, comme le manque ou l’éloignement des crèches et des garderies, en plus des prix dépassant toute logique, poussent souvent ces femmes à quitter leur travail pour s’occuper de leurs bambins.
Placer de la sorte son enfant dans une structure éducative préscolaire répondant à la fois aux exigences de qualité et aux normes d’hygiène et de sécurité n’est pas de tout repos. En détresse, les parents n’hésitent pas alors à explorer d’autres modes de garde pour leurs rejetons.

Devant cette situation inextricable, ils se rabattent carrément sur des nourrices ou les grands-parents. Les tarifs aussi bien dans les garderies que dans les crèches sont faramineux et échappent à tout contrôle. Ils augmentent chaque année. C’est quand même exagéré, dira un fonctionnaire. «Il faut que l’un de nous quitte son boulot pour s’occuper des bambins, sinon notre argent et l’éducation de nos enfants partiront en fumée», témoigne ce père de famille. Aux yeux cette fois-ci d’une jeune dame, trouver une place dans une crèche ou une garderie relève du parcours du combattant, surtout pour les jeunes couples, dans la mesure où les habitués renouvellent leurs places à chaque fin d’année. Les places sont donc presque toutes réservées avant même la rentrée.En effet, de l’avis de nombreuses familles, en dépit des prix élevés pratiqués dans ces établissements (jusqu’à 1.800 DH par mois), les conditions d’accueil des enfants, dans moult garderies, ne sont soumises à aucune norme. Incompétence du personnel, surcharge, absence de règles de sécurité et d’hygiène, maltraitance et gestion chaotique sont autant de déficits répertoriés en la matière. Et d’ajouter que la demande de plus en plus accrue sur ces structures a poussé même certaines personnes sans scrupule et avides de gain à aménager des garderies dans des garages ou des bâtisses vétustes, moyennant 200 dirhams, notamment dans la médina.

Avec cet état de fait, rares sont désormais les parents qui se rendent à leur travail l’esprit tranquille. Malgré cette amère réalité, ils se disent contraints de subir cette négligence du fait qu’il n’existe aucun autre recours. Ils se retrouvent à la merci des propriétaires de ces structures éducatives préscolaires. À vrai dire, l’absence de contrôle et l’incompétence qui régit les centres d’accueil de la petite enfance à Marrakech sont une réalité inéluctable. L'absence de contrôle a en effet laissé le terrain libre à une horde de loups affamés pour imposer leur loi. Leur seul souci est le gain facile à n’importe quel prix. 

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