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Les pathologies du sommeil ont des liens étroits avec les maladies cardiaques. Un sujet qui a été débattu par des cardiologues marocains et étrangers lors d'une journée franco-marocaine sur le manque de sommeil et les troubles cardiaques, le weekend dernier à Marrakech. En plus des effets néfastes sur le cerveau et le bien-être, le manque de sommeil pourrait rendre les personnes plus exposées au risque de maladies cardiaques, ont indiqué des spécialistes lors de cette rencontre, organisée en marge de la dixième édition du Printemps de la cardiologie tenue du 17 au 19 mars à Marrakech, rappelle la MAP.
En effet, de précédentes études ont déjà démontré que le fait de dormir trop ou pas suffisamment serait lié à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, ajoutant que trop de sommeil, trop peu de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité seraient tous associés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et à la rigidité artérielle. «Devant une hypertension artérielle résistante au traitement usuel, il faut désormais aussi chercher des troubles respiratoires du sommeil chez des patients en insuffisance cardiaque ou ayant des troubles du rythme cardiaque», a précisé le professeur français Atul Pathak qui animait cette journée.
Par ailleurs, il convient de souligner que le syndrome d'apnée du sommeil représente un facteur de risque important de maladies cardiovasculaires. Il se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration de 10 à 30 secondes au cours du sommeil et concerne 10% de la population mondiale.
Pour le président de la dixième édition du Printemps de la cardiologie de Marrakech, Docteur Youssef El Yahiaoui, la pathologie cardio-vasculaire et ses pourvoyeurs, notamment le diabète et l'hypertension artérielle, connaissent une forte croissance qui interpelle tous les professionnels de la santé, qu'ils soient du secteur public ou privé. «Nous savons, aujourd'hui que les personnes qui souffrent du syndrome d'apnée du sommeil présentent souvent une hypertension artérielle (HTA) sévère et rebelle au traitement médical classique. Les troubles du sommeil constituent un facteur de risque majeur pour le développement de la maladie coronaire et des troubles du rythme cardiaque», a noté El Yahioui.
Concernant les cardiopathies congénitales au Maroc, il a souligné que jusqu'à une date récente, les cardiologues marocains étaient encore impuissants du point de vue du diagnostic et de la thérapeutique de ces pathologies.
La plupart des petits patients étaient envoyés à l'étranger pour se faire soigner. «Aujourd'hui, de grands progrès ont été réalisés au Maroc et beaucoup de jeunes cardiologues se sont intéressés à la cardiopédiatrie», rapporte la MAP.
