Sound Energy est optimiste pour son activité gazière au Maroc. La compagnie d’exploration cotée à la Bourse de Londres espère générer ses premiers flux de trésorerie issus de gaz marocain dès 2019. Dans un document destiné aux investisseurs, publié sur son site, Sound Energy indique que «la priorité est donnée à la sécurisation de la production de gaz à partir de la première moitié de 2019». Le gaz en question sera produit par les puits TE-7 et TE-8 du permis Tendrara opéré par la compagnie.
Rappelons que Sound Energy avait trouvé, en juillet, du gaz en quantités «significatives» dans le puits TE-6, situé à 1,3 km du permis TE-7, dans la région de l’Oriental. La société avait alors décidé d’attendre les résultats des premiers tests pour déterminer avec précision son débit. «À la date du 7 août, la compagnie a enregistré un débit stabilisé de 17 millions de pieds cubes standards par jour. Ce qui est significativement supérieur aux prévisions initiales et représente un fort potentiel de commercialisation», avait annoncé Sound Energy dans un communiqué.
L'Office national des hydrocarbures et des mines avait alors déclaré : «Les résultats du test réalisé suite aux opérations de nettoyage et de stimulation jusqu'au début août sont significatifs et encourageants» (www.lematin.ma). Depuis le résultat des tests, «les activités sur le puits TE-6 sont suspendues jusqu’à la confirmation des résultats du puits TE-7», souligne Sound Energy. Ce n’est qu’après que la compagnie soumissionnera pour une licence de production et démarrera une ingénierie détaillée pour la construction des installations nécessaires à la production et la livraison du gaz. Et c’est Oil & Gas Investment Fund (OGIF), un des partenaires de la compagnie, qui a manifesté son intérêt pour le financement de cette future infrastructure. Cette dernière comptera, entre autres, un raccordement de ces puits au gazoduc Maghreb-Europe. OGIF veut financer, construire et gérer cette partie du pipeline, dont le coût est estimé à 50 millions de dollars, selon Sound Energy.
Contacté par nos soins suite à cette nouvelle annonce, l'Onhym réitère qu'«il est important d’attendre les résultats du deuxième forage (TE-7) et par la suite les tests de longue durée (trois mois environ) pour confirmer les réserves en place récupérables». Ces données, précise l'Office, permettront de faire le point sur les réserves prouvées et leur faisabilité économique. Après quoi il faut mettre en place toute l’infrastructure (pipeline, sites de traitement, stations de compression…) et conclure un contrat de vente avec un client potentiel.
