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Les urgences cardiologiques passées au peigne fin

Le Collège national de l’infarctus du myocarde a organisé, les 2 et 3 décembre à Marrakech, la première édition du Congrès des urgences cardiologiques qui a réuni plus de 120 professionnels de la santé.

Les urgences cardiologiques passées  au peigne fin
Des urgentistes, des généralistes, des cardiologues et des anesthésistes-réanimateurs ont pris part à ce premier congrès.

Les urgences cardiovasculaires constituent aujourd’hui un sérieux problème de santé publique et figurent parmi les plus fréquentes des urgences médicales, non seulement au Maroc, mais partout dans le monde. Dans le souci de décrypter toutes les facettes de cette problématique majeure, le Collège national de l’infarctus du myocarde (CNIM) a organisé, les 2 et 3 décembre à Marrakech, la première édition du Congrès des urgences cardiologiques (UCAR 2016) qui a réuni plus de 120 urgentistes, généralistes, cardiologues et anesthésistes-réanimateurs.
Le premier constat qui se dégage des multiples interventions est que si les maladies cardiovasculaires ne préviennent pas toujours, elles ne frappent pas non plus au hasard, étant entendu que les coronariens, mais aussi les victimes d’accidents vasculaires cérébraux, ont des facteurs de risque identifiables et des mesures de prévention primaire qui pourraient éviter ou retarder la survenue des accidents.

À ce titre, le président du CNIM, le Pr Mohamed Cherti, a fait observer que la prévention primaire des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires reste l’unique moyen de réduire le nombre de victimes de ces pathologies, mettant l’accent à cet égard sur la nécessité de multiplier les campagnes de sensibilisation et d’information de la population à cette problématique de santé publique.

Tout en soulignant l’importance extrême du facteur temps, il a estimé que pour un patient qui ressent une douleur thoracique, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage dans la mesure où plus vite le diagnostic sera établi, meilleure et plus efficace sera la prise en charge. Dans la même lignée, le directeur de Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI de Marrakech, le Pr Hicham Nejmi a relevé que l’infarctus myocardique est un problème majeur de santé publique en raison de sa fréquence et ses conséquences sur la morbimortalité. «Les maladies non transmissibles et plus particulièrement les pathologies cardiovasculaires sont la première cause de morbimortalité au Maroc et leur prévalence est appelée à augmenter avec le vieillissement de la population», a-t-il précisé.

L’accent a aussi été mis sur l’importance d’une définition unifiée de la diagnosticabilité et de la mise en place rapide de protocoles de prise en charge de la douleur en vue d’apporter au patient le meilleur traitement dans les plus brefs délais. Un appel a également été lancé pour mieux prévenir les facteurs de risques cardiovasculaires à travers une sensibilisation accrue et une prise de conscience des facteurs favorisants, tels le tabagisme, la sédentarité, l’hypertension artérielle, l’obésité, l’hypercholestérolémie, le stress et le diabète.

Les maladies cardiovasculaires figurent parmi les principales causes de décès et d’invalidité dans le monde. Plus de 17 millions de personnes meurent chaque année des suites de ces pathologies. Corrélativement, les urgences cardiologiques représentent un véritable problème de par leur fréquence et surtout leur impact sur le pronostic vital du patient, dans la mesure où le facteur temps est primordial. Il faut un diagnostic sûr, rapide et une prise en charge adéquate. 

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