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Manager, apprécier et motiver : le trio gagnant

En entreprise, la reconnaissance, la motivation et le bien-être sont les principaux besoins des collaborateurs en entreprise. Pour les satisfaire, le manager doit adopter un management dit appréciatif. Concrètement, ce type de management permet aux collaborateurs de dépasser leurs limites et de contribuer activement dans la pérennité et la compétitivité de l’entreprise. Les bases et les limites de ce type de management en entreprise avec Zineb Benabdejlil, directrice générale du cabinet Deo Conseil International.

Manager, apprécier et motiver : le trio gagnant
Le manager est appréciatif lorsqu’il adopte une vision «positive» de ses collaborateurs, apprécie leurs talents et leur solidarité.

Éco-Conseil : Est-ce le rôle du manager d’être appréciatif ?
Zineb Benabdejlil : En entreprise, le manager est appréciatif lorsqu’il adopte une vision «positive» de ses collaborateurs, apprécie leurs talents, leur solidarité et valorise, non seulement, les résultats de leur travail, mais également, les efforts qu’ils ont effectués. Ce type de management trouve aujourd’hui toute son importance auprès des organisations puisqu’il permet aux collaborateurs de dépasser leurs limites et de s’engager davantage afin de contribuer activement à la pérennité et la compétitivité de l’entreprise. Bien évidemment, ce manager appréciatif n’ignore pas les problèmes, mais il reste plutôt orienté solutions. Cela se traduit par un questionnement orienté ressources et forces, ce qui génère énergie et optimisme et non une recherche des déficiences de l’organisation qui tend à susciter résistance et pessimisme. Pour mieux comprendre, en voici un exemple :
Si vous vous heurtez à un problème d’autonomie de vos collaborateurs, vous pouvez les questionner non pas sur le «pourquoi» du problème, mais quel en sera à votre avis l’effet. Ou bien mener une enquête appréciative en posant les questions suivantes :
• Racontez une histoire dans laquelle vous avez été amené à prendre de l’initiative et à faire preuve d’autonomie et dont le résultat fut positif. Sans fausse modestie, qu'est-ce qui a marché et quels ont été les résultats ?
• Quelles qualités et compétences clés ont été mises en œuvre dans cette histoire ?
• Pourriez-vous citer trois souhaits qui, à votre avis, permettront de rendre plus systématique votre autonomie ?
Ces questions «positives» engendrent des émotions agréables et stimuleront ainsi vos collaborateurs qui peuvent ainsi développer leur plein potentiel !

Quels sont les limites à ne pas dépasser ?
Dans la pratique de ce management, il n’existe pas de limite à être appréciatif.
La difficulté consiste plutôt à pouvoir le rester dans toutes les situations !
En effet, étant prédominé par un modèle où tout un chacun est censé viser en premier lieu son intérêt personnel, le manager peut avoir besoin d’un entraînement pour être plus attentifs aux autres et aux générations à venir.
D’ailleurs, se focaliser sur les ressources et les forces en période de crise constitue un véritable challenge à relever au quotidien, mais peut, par la pratique, devenir une habitude, voire une manière d’être dépassant même le cadre du travail.

Peut-on en faire un allié pour atténuer les conflits sociaux en entreprise ?
Absolument ! Atténuer les conflits sociaux en entreprise dépend de plusieurs facteurs, et à leur tête, la personnalité du manager. Ce dernier doit être capable de placer l’intérêt de l’autre avant la satisfaction immédiate de ses intérêts personnels, de faire confiance et de stimuler la coopération au sein de son équipe.
Il va de soi que s’intéresser à l’autre, à ses besoins et à son bien-être constitue un véritable moyen permettant au manager de garantir un climat propice à l’épanouissement de son équipe, à sa performance et à la paix sociale.

Quelles sont les bases du management appréciatif ?
Adopter le management appréciatif, c’est d’abord faire une rupture avec l’approche traditionnelle de la résolution des conflits et ensuite focaliser son attention sur la performance de ses équipes. Ce type de management se dessine avec l’apport de la démarche de la psychologie positive et de l’appréciative inquiry, ce qui permet de bâtir de nouveaux comportements managériaux basés sur le respect et l’appréciation des réussites tout en se tournant vers l’avenir. Rappelons que cette méthode est née aux États-Unis dans les années 80 à l’Université de Cleveland et qu’elle a été créée par David Cooperrider, docteur en développement des organisations et des collaborateurs. 

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