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Marrakech inaugure une nouvelle génération de négociations climatiques

C’est en recevant le marteau symbolique que lui a remis Ségolène Royal le 7 novembre à Marrakech que Salaheddine Mezouar est devenu officiellement président de la COP 22, responsabilité qu’il exercera tout au long de 2017.

Marrakech inaugure une nouvelle génération de négociations climatiques
La présidence marocaine s’engage à remplir son mandat de manière transparente et inclusive», a déclaré Salaheddine Mezouar. Ph. Saouri

En prenant la parole à Marrakech, Ségolène Royale, ministre française de l’Écologie et présidente de la COP 21, a mis l’accent sur «La justice climatique». Et c'est de cette justice que l’Afrique, le continent le plus cruellement touché par les changements climatiques, a le plus besoin. «Sur les 50 pays les plus concernés, 36 se trouvent en Afrique subsaharienne. La course contre la montre a commencé», a dit celle qui a remis le marteau symbolique au président de la COP 22, Salaheddine Mezouar. Et pour rattraper le temps perdu, Royal a révélé avoir remis trois rapports aux Nations unies, l’un concernant l’inventaire des projets africains sur les énergies renouvelables, le deuxième porte sur la question du genre face aux impacts des changements climatiques et le troisième sur la sécurité alimentaire. Et pour en débattre, un sommet des Chefs d’État d’Afrique est prévu le 16 novembre «à l’initiative de S.M. le Roi Mohammed VI», a conclu Ségolène Royal. «La COP 22 de Marrakech inaugure un nouveau cycle pour l’action.

La présidence marocaine s’engage à remplir son mandat de manière transparente et inclusive», a déclaré Salaheddine Mezouar. La responsabilité qui incombe à la responsabilité marocaine promet d’être lourde vu «le contexte porteur d’espoirs, mais aussi d’attentes des populations qu’il ne faudra pas décevoir. Il est de notre responsabilité collective de faire en sorte que l’opinion puisse voir le changement en mettant en œuvre de nouveaux modèles économiques porteurs d’innovation». Cependant, ces nouveaux modèles ne sauraient être efficaces avec des «finances encore insuffisantes», estime Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. Ces finances, poursuit Patricia Espinosa, gagneraient à être «davantage prévisibles», ce qui permettrait de mieux monter des projets bancables. handicap dont souffre le plus l’Afrique. En octobre dernier, Nizar Baraka, président du comité scientifique de la COP 22, avait regretté que «le continent africain (soit) peu attractif en termes de financement vert avec seulement 3 milliards de dollars investis par an dans le meilleur des cas».

Cette situation trouve son origine, selon Baraka, dans le faible nombre des projets bancables présentés par les pays d’Afrique. En 2009 à Copenhague, les pays industrialisés s'étaient engagés à mobiliser, d'ici 2020, quelque 100 milliards de dollars de flux financiers annuels en faveur des pays en développement. «Pourtant, dans l'ensemble, le coût de la transition vers un avenir bas carbone se chiffre en milliers de milliards», rappelle sur son portail électronique la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Patricia Espinosa a également appelé les gouvernements à intégrer leurs contributions de réduction de gaz à effet de serre dans leur agenda et dans leurs plans d’investissements. La limitation à 2°C du réchauffement planétaire, comme le prévoit l’Accord de Paris entré en vigueur le 4 novembre, est le fruit du travail de scientifiques représentés à l’ouverture officielle de la COP par Hoesung Lee, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Ce dernier a émis le vœu de voir les gouvernements désigner des experts pour rejoindre le GIEC dont il est attendu différents rapports sur l’évolution du phénomène du dérèglement climatique. 

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