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Mobilisation collective pour la justice climatique en Afrique

Plusieurs chercheurs, experts et spécialistes des changements climatiques reconnus à l’échelle nationale, africaine et internationale se sont réunis les 18 et 19 octobre 2016 à Casablanca pour débattre des enjeux face aux changements climatiques en Afrique. L’occasion pour proposer un certain nombre de recommandations et de résolutions, qui seront soumises aux participants de la COP 22 prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech.

Mobilisation collective pour la justice climatique en Afrique
Cette rencontre visait, entre autres, à favoriser l’échange sur la problématique des changements climatiques et les enjeux auxquels les sociétés africaines font face.

«L’organisation aujourd’hui du colloque scientifique international sur le thème «L’Afrique face aux changements climatiques» s’inscrit dans le cadre d’un plan d'actions concrètes. Un plan qui a été arrêté depuis le mois d’avril en préparation de la 22e Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique, prévue du 7 au 18 novembre à Marrakech», souligne d'emblée Idriss Mansouri, président de l'Université Hassan II de Casablanca à l’ouverture des travaux du colloque scientifique international organisé à Casablanca les 18 et 19 octobre 2016. Une occasion pour lui de dresser la liste des principales mesures et engagements pris par l’université en vue de sensibiliser le public aux risques liés aux changements du climat qui menacent l’Afrique et le Maroc en particulier.

«Nous avons mis en place à l’échelle de notre université un comité pluri et interdisciplinaire depuis maintenant 7 mois. Ce comité a arrêté une série d’activités scientifiques et éducationnelles de sensibilisation, notamment la création de clubs «Environnement». C’est là une opportunité pour sensibiliser le public à la problématique du changement climatique», comme il l'a souligné. Et d’ajouter que l’université à un rôle central dans la recherche de solutions novatrices pour améliorer les conditions de vie de la population et préserver l’environnement d’une manière générale en mettant à profit ses compétences dans les domaines des sciences toutes disciplines confondues. Selon lui, une seule voie existe pour aller vers un avenir prospère, celle de la justice climatique : «une question qualifiée d’urgente en Afrique».

Pour sa part, Abdelouahed Fikrat, secrétaire général du ministère délégué auprès du ministère de l'Énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, chargé de l'Environnement, a mis l’accent sur l’engagement fort du ministère en faveur du climat sur le plan national et régional. Il a passé en revue les actions entreprises comme le «4C Maroc» (voir encadré). Par ailleurs, le financement de la lutte contre les changements climatiques est l'un des aspects abordés par M. Fikrat qui a rappelé que les pays développés se sont fixé l'objectif de «mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 en faveur de l'Afrique pour accompagner les projets destinés à atténuer les effets des changements climatiques dans les pays africains» à une seule condition : la crédibilité des projets et des partenaires. Le responsable gouvernemental n’a pas manqué de citer l’université comme meilleur endroit pour relever les défis climatiques de demain à travers la recherche, l’innovation et la créativité. Une question qui a été appuyée par la ministre déléguée auprès du ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Jamila El Moussali. Évoquant les efforts déployés par le Maroc pour faire face aux effets du changement climatique, Mme Moussalli a mis en avant les traités et protocoles signés par le Maroc en matière de préservation de l'environnement. Par ailleurs, la ministre estime que les pays concernés doivent redoubler d'efforts afin de favoriser un développement durable dans la région.

Cet événement, labellisé COP 22, auquel ont pris part plusieurs chercheurs, experts et spécialistes des changements climatiques reconnus à l’échelle nationale, africaine et internationale, visait aussi à favoriser l’échange et la synergie sur la problématique des changements climatiques et les enjeux auxquels les sociétés africaines font face tout en développant une réflexion multidisciplinaire sur les défis des changements climatiques. Lors de cette manifestation scientifique, ont été abordés les thématiques actuelles liées aux changements climatiques, à savoir : l’état de l’art et les actions entreprises et à entreprendre par les pays africains, la présentation des savoir-faire et des techniques susceptibles de renforcer la position des représentants africains lors des négociations pendant la COP 22 ainsi que les impacts des changements climatiques sur les milieux et les ressources naturelles, sur la sécurité alimentaire et sur la migration environnementale. À l’issue des travaux de ce colloque et de débats riches et fructueux, les participants ont émis un certain nombre de recommandations et de résolutions, qui seront soumises aux participants de la COP 22, où un stand sera réservé aux universités. 

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