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Monde virtuel, attention à l’addiction chez les enfants

«Télévision, jeux vidéo, écrans virtuels et violence scolaire» a été le thème de la conférence inaugurale de l'Université Mundipolis, à l'occasion de la rentrée universitaire 2016-2017.

Monde virtuel, attention à l’addiction chez les enfants
La conférence a été animée par Amine Bensaïd, président de l’Université Mundiapolis, Suzanne Robert-Ouvray, docteur en psychologie clinique, psychothérapeute, et Catherine Guyot, psychomotricienne pionnière de la spécialité au Maroc.

Permettre aux étudiants de la Faculté des sciences de la santé d’échanger avec des professionnels est le premier objectif par l’Université Mundiapolis à travers l’organisation d’une multitude de rencontres traitant de sujets relatifs à la santé. Ainsi, à l’occasion de la nouvelle rentrée universitaire, l’établissement a organisé, ce jeudi 29 septembre, sa conférence inaugurale sur le thème : «Télévision, jeux vidéo, écrans virtuels et violence scolaire».

Devant une assistance composée essentiellement d’étudiants et de professeurs, de professionnels de la santé, mais aussi de parents, Dr Amine Bensaïd, président de l’Université Mundiapolis, a tenu à rappeler l’engagement de l’université pour l’enseignement supérieur, notamment dans le secteur de la santé. «Forte de ses 20 ans d’expérience au service de l’enseignement supérieur privé, l’Université Mundiapolis est engagée à former des professionnels de santé avec des compétences multiples, des capacités à travailler dans les divers domaines de leur spécialité, ouverts sur les sciences et les technologies pour accompagner le développement et les besoins du secteur de la santé du Royaume», précise-t-il.

Évoquant le sujet même de la conférence, M. Bensaïd a noté que «cette problématique est au cœur des préoccupations des parents en cette rentrée scolaire», d’où le choix des organisateurs. En effet, avec l’invasion de notre quotidien par la télévision, les tablettes, les smartphones et les jeux vidéo, l’enfant subit des stimulations trop fortes affectant toute sa sphère sensorielle et que si l’adulte a la faculté de se protéger des surstimulations quotidiennes, le bébé et l’enfant en sont incapables. La conférence a été animée par Suzanne Robert-Ouvray, docteur en psychologie clinique, psychothérapeute, kinésithérapeute, psychomotricienne et auteure de plusieurs travaux de recherche, ainsi que par Catherine Guyot, psychomotricienne pionnière de la spécialité au Maroc.

Tout en insistant sur l’utilité de cette technologie nouvelle, Dr Robert-Ouvray a souligné que l’enfant a besoin de sensations variées pour construire sa pensée et comprendre le monde, mais certaines stimulations sont nocives, car elles dépassent son seuil de tolérance et ne peuvent pas être intégrées. Elle a cité les trois aspects de la désorganisation psychomotrice qui apparaissent chez des enfants de moins de 10 ans ayant été victimes des abus sensoriels, à savoir un défaut de cohérence sensorielle entre ce que voit l’enfant sur les écrans et ce qu’il ressent d’une manière consciente ou inconsciente (troubles neurovégétatifs), un autocentrage et un isolement affectif (bouleversements dans la représentation de soi) et la création de fantasmes violents (illusions proprioceptives).

Elle a ensuite expliqué que l’enfant surstimulé est un enfant qui souffre. Cela porte atteinte à ses capacités de se construire et à sa manière de se penser comme humain, de penser le monde et de penser les autres et que pour lui éviter au maximum cette souffrance psychique, il faut lui procurer, dans une relation stable et respectueuse, la considération, la protection, la reconnaissance et la réparation dont il a besoin pour traverser, prendre conscience et intégrer les choses dures de la vie. 

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