Comment inculquer l’esprit de l’entrepreneuriat social chez les jeunes ? Quelles compétences doivent-ils développer ? Et quels obstacles rencontrent-ils dans cette démarche ? Quelques éléments de réponse à ces questions ont été partagés par des experts et des professionnels en entrepreneuriat social lors de la deuxième édition du Wikistage organisé par l’équipe Enactus de l'École normale supérieure de l'enseignement technique (ENSET) de Mohammedia. Un événement qui permet aux étudiants de rencontrer des professionnels pour partager leurs points de vue sur l’entrepreneuriat social et de donner des conseils aux jeunes qui souhaitent se lancer dans une telle expérience. L’idée cette année était de créer une médiathèque composée de capsules vidéo pour former ces étudiants.
Intervenant à cet événement, Leila Naim, coach d’entreprise, formatrice et consultante en RH et en communication relationnelle, a noté que l’entrepreneuriat social est avant tout un état d’esprit qui consiste à placer la finalité sociale et environnementale au centre de ses intérêts. Un constat qui trouve écho dans la définition même du concept de l’entrepreneuriat social qui relie deux aspects différents : d’une part, l’entrepreneuriat qui est une démarche liée à la recherche du gain et d’autre part, le social prenant en compte les intérêts des autres et de l’environnement. Néanmoins, «se lancer dans l’entrepreneuriat social n’est pas une démarche aisée, cela requière le développement de plusieurs compétences», a fait savoir l’intervenante, avant d’ajouter que les personnes qui ont réussi dans ce domaine ont fait preuve de leur esprit d’imagination, de flexibilité et surtout de fidélité pour leurs propres valeurs. Et de poursuive que les jeunes passionnés par ce domaine doivent être suffisamment motivés, engagés et persévérants pour pouvoir assurer la continuité et la pérennité de leurs activités, en dépit des obstacles rencontrés. De ce fait, ils doivent être capables de définir une vision claire de leur projet et de mettre en place un plan d’action à moyen et long termes.
Mais se lancer dans une expérience d’entrepreneuriat n’est pas toujours facile. Les jeunes sont souvent pris de panique et craignent de faire le premier pas. Ils ont souvent, rappelle Mme Naim, peur d’échouer, de décevoir leur entourage et de ne pas être à la hauteur de leurs attentes ainsi que de ceux des collaborateurs. Loin d’être de simples émotions négatives ressenties au début de chaque projet, ces peurs peuvent devenir au fil du temps handicapantes menant ainsi à l’échec professionnel. D’où l’importance, selon elle, du processus d’accompagnement par un expert, notamment, un coach ou un consultant en entrepreneuriat. Par ailleurs, les intervenants, ont tous insisté sur le fait que les jeunes doivent se mobiliser pour s’engager davantage dans ce domaine d'entrepreneuriat social afin de garder un certain équilibre entre leur vie universitaire et leur vie paraniversitaire. Il s’agit entre autres de Mohamed Reffadi, directeur fondateur de You&Me Consulting et consultant formateur en entrepreneuriat, Arif Mouna, co-fondatrice du projet «El Moukawila», et Amine Khaddar, S.G de la Jeune chambre internationale-Rabat et co-fondateur de 21/20.
