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La règle générale dans tous les championnats qui se respectent est de placer les clubs sur un pied d’égalité, quel que soit leur standing. L’équité, y compris en matière de programmation, pour que chaque club sache exactement quel est son véritable classement et combien de points de retard ou d’avance il a sur ses concurrents directs. La FRMF a, semble-t-il, fait fi de ce principe en refusant d’accéder aux doléances de plusieurs clubs qui ont demandé de suspendre le championnat pour permettre aux clubs ayant des matchs en retard de les disputer, pour ensuite reprendre la compétition.
Selon le président du Moghreb de Fès, Ahmed Mernissi, la FRMF a rejeté cette demande et a signifié à l’ensemble des clubs que la programmation resterait inchangée, c’est-à-dire que l’on continuera à disputer les prochaines journées avec des clubs qui disposent de plusieurs matchs en retard, avec malheureusement le risque d'arrangements entre certaines équipes.
Pour justifier son refus de mise à jour du championnat avant de programmer les prochaines journées, la FRMF aurait avancé plusieurs arguments, notamment celui de la participation des clubs marocains aux compétitions africaines et la date FIFA du mois de juin. D’après Mernissi, la FRMF aurait indiqué aux clubs que si elle voulait mettre à jour la Botola, il devrait la suspendre pendant au moins deux semaines et la suspendre également début juin en raison de la date FIFA, c’est-à-dire lors du match Maroc-Libye comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique. À ce rythme, le championnat ne prendrait fin qu’à la mi-juillet. Pour clouer définitivement le bec aux clubs militant pour la suspension, la FRMF aurait avancé aussi l’argument de la fin de contrat de plusieurs joueurs le 30 juin et donc l’impossibilité de maintenir le championnat au-delà de cette date, parce que lesdits joueurs seraient libres de tout contrat et il serait impossible aux clubs de s’appuyer sur eux.
Des arguments plus que discutables. D’abord, la commission de programmation, qui avance la participation des clubs marocains en Coupes africaines, savait pertinemment au moment de la mise en place du calendrier l’existence de ces échéances de compétition. Ce n’est pas quelque chose de nouveau que la commission découvre cette année. La solution aurait été alors de programmer des matchs en milieu de semaine, pour éviter d'arriver à la situation actuelle et garantir les mêmes chances pour chaque club. Les clubs engagés dans ces compétitions auraient su d’avance qu’ils auront un programme chargé et auraient donc prévu des effectifs pléthoriques pour pouvoir évoluer sur les deux tableaux. L’argument de la date FIFA ne tient pas non plus la route, parce que la Botola a toujours été maintenue, même quand la sélection nationale jouait, parce que son ossature est composée de joueurs évoluant à l’étranger. L’argument de l’expiration des contrats de certains joueurs le 30 juin est également dénué de sens, parce que la Botola devrait se terminer avant fin mai, comme l’an dernier. Tout cela pour dire que la programmation a été bâclée et que la commission de programmation manquait de visibilité dès le départ.
