«L’empreinte écologique par habitant a plus que doublé entre 1961 et 2012. Même si elle reste inférieure à la moyenne mondiale, le creusement continu du déficit écologique (...) constitue une source de préoccupation majeure, d'autant plus que le Royaume ambitionne d’accélérer sa dynamique économique et sociale», écrit l’Institut royal des études stratégiques qui cite le Global Footprint Network_National Footprint Accounts, 2016 édition. Selon le rapport, à fin 2012, près de 1.200 espèces au Maroc se trouvaient sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, dont 9% sont quasi menacées d’extinction, 7% sont vulnérables et 7% sont en danger, ou en danger critique d’extinction contre 70% qui constituent une préoccupation mineure.
Les sols seraient soumis à de fortes pressions dues, notamment, aux besoins du secteur agricole, et deviendront très vulnérables à l’érosion, selon le document qui note que ces derniers souffrent déjà de la dégradation qui se manifeste notamment, à travers la déforestation, les défrichements et les changements du couvert végétal. Cette dégradation pourrait réduire la surface agricole utile par habitant à 0,15 hectare en 2025 contre 0,24 actuellement. Selon le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, si les écosystèmes forestiers sont généralement caractérisés par une plus grande amplitude de seuils de tolérance climatique, environ 22% de la flore du Maroc risque de disparaitre en 2050, notamment la faune sauvage terrestre, particulièrement impactée par les sécheresses.