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Qu’est-ce que les «Green Bonds» ?

En marge de la COP 22, trois banques marocaines ont annoncé l’émission d'obligations vertes. Ces opérations totalisant un montant de 3 milliards de dirhams confirment les engagements du Maroc, en matière de préservation de l’environnement. Les «green bonds» dédiées au financement de projets verts font donc leur apparition dans notre pays dix ans après leur lancement au niveau international. En quoi consistent-elles et qu’apportent-elles réellement de nouveau par rapport aux obligations classiques ?

Qu’est-ce que les «Green Bonds» ?
Les émetteurs des obligations vertes doivent se soumettre à des règles draconiennes de transparence sur l’usage des fonds et de contrôle de cet usage par des auditeurs externes indépendants.

Qu’est-ce que les «Green Bonds» ?

Les obligations vertes ou Green Bonds sont des instruments de dettes destinés à financer des projets portant des avantages spécifiques pour l’environnement, tels que les initiatives contribuant à la transition écologique (énergies renouvelables, efficacité énergétique, gestion durable des déchets et de l’eau, exploitation durable des terres, transport propre et adaptation aux changements climatiques...), plus particulièrement les investissements en infrastructures.

Qui en sont les émetteurs ?

Les émetteurs d’obligations vertes peuvent être des entreprises privées ayant des projets verts à financer ou des États. Ainsi en 2017, la France compte devenir le premier pays au monde à se financer en obligations vertes par la levée de 9 milliards d’euros pour financer ses projets d’investissement verts. D’autres pays, tels que la Grande-Bretagne ou la Chine, sont également en lice pour ce genre d’émissions. Les émetteurs peuvent également être de banques, des Organismes de placements collectif en valeurs mobilières (OPCVM) dédiés ou même des entités supranationales (BEI, Banque mondiale, etc.)

Qui sont les investisseurs dans les obligations vertes ?

Les investisseurs en obligations vertes sont principalement les institutionnels classiques (compagnies d’assurances, caisses de retraite, fonds de pension, établissements de crédit ou OPCVM classiques). Les entreprises ayant des excédents de liquidités et cherchant à dynamiser leur gestion de trésorerie peuvent aussi investir dans ce créneau. Enfin, les particuliers voulant placer leur argent de manière responsable sont de plus en plus actifs sur ce segment.

Quels sont les projetsfinancés ?

Du côté des projets à financer, il peut s’agir de projets d’adaptation climatique, d’investissement dans des sources d’énergie propres ou dans de nouvelles technologies d’efficience énergétique ou d’obligations pour le transport vert. Pour leur part, les gouvernements financent de grands projets d’indépendance énergétique ou dans les infrastructures vertes.

Comment fonctionnent-elles ?

Le fonctionnement des obligations vertes est similaire aux obligations classiques, en ce sens qu’elles ont une valeur nominale unitaire, un nombre de titres, une maturité, un taux d’intérêt (servant à calculer le coupon) et un mode de remboursement. Elles en diffèrent, en revanche, dans la nature des projets financés et qui doivent concerner particulièrement des initiatives de préservation de l’environnement. Un contrôle strict à travers des entités indépendantes et un reporting détaillé permettent de s’assurer que les fonds collectés sont effectivement utilisés dans des projets verts. Les émetteurs des obligations vertes doivent ainsi se soumettre à des règles draconiennes de transparence sur l’usage des fonds et de contrôle de cet usage par des auditeurs externes indépendants. 

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