L'état-major des Forces armées turques (TSK), qui ne fournit pas d'autres détails sur cette opération, a indiqué que l'artillerie turque positionnée aux frontières syriennes a répliqué conformément à ses règles d'engagement et a détruit quatre positions de Daesh après la chute à Gaziantep (sud-est) de roquettes tirées de zones sous contrôle du groupe extrémiste. Un total de quatre lanceurs de roquettes Katioucha, quatre véhicules, deux autres blindés et deux dépôts de munitions ont été détruits par l'armée, a ajouté la TSK. Les roquettes sont tombées sur un terrain vague, selon la même source qui ne déplore aucune perte en vies humaines ou dégâts matériels. À plusieurs reprises depuis mi-janvier dernier, des régions du sud-est de la Turquie, principalement la ville de Kilis, située à 6 km des frontières avec la Syrie, ont été les cibles de tirs de roquettes en provenance de zones sous contrôle de «l’État islamique» (EI) dans le nord de la Syrie.
La TSK avait également annoncé, samedi, que 104 éléments Daesh avaient été tués par des tirs de l'artillerie turque et des frappes aériennes de la coalition internationale. La Turquie veut «nettoyer» le nord de la Syrie de la présence de l'EI qui attaque Kilis où au moins 20 personnes ont été tuées depuis janvier dernier par des tirs de roquettes, avait affirmé le Président Erdogan.
Par ailleurs, un total de 592.700 civils syriens se trouvent assiégés par les forces du régime ou des groupes armés, a déploré vendredi le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Stephen O'Brien. Le nombre a augmenté de 75.000. Le chiffre précédent était de 517.700, a indiqué le responsable onusien à l’adresse du Conseil de sécurité par vidéoconférence depuis Genève. Il a précisé que le plus grand nombre parmi ce total, soit 452.700 personnes, est assiégé dans la banlieue rurale de Damas, alors que 20.000 personnes sont assiégées dans la province d'Idleb, 110.000 à Deir Ezzor (est) et 10.000 dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas. Ces chiffres «choquants» montrent la nette détérioration de la situation des civils, a ajouté le responsable onusien, tout en soulignant que la punition que subissent les civils assiégés doit cesser «immédiatement». M. O'Brien a mis également l’accent sur la nécessité impérieuse de fournir l’aide humanitaire et la protection aux populations dans plusieurs zones difficiles d'accès.