Qualifiée de justesse pour la finale du 1.500 m dames, Rababe Arafi a complètement manqué sa finale, disputée mardi soir au stade olympique de Rio de Janeiro. Avec un temps de 4 minutes 15 secondes et 16 centièmes, Arafi a fait moins bien que son propre record sur cette distance qui était de 4 minutes 2 secondes et 71 centièmes, réalisé lors d’un meeting à Pékin en mai 2014 ou encore le chrono de 4 minutes 7 secondes et 91 centièmes atteint lors du meeting de Stockholm près d’une année plus tard. L’explication probable, mais insuffisante, intervient à la fin de la course, puisque la Marocaine est évacuée sur fauteuil roulant, les mains cachant son visage. Arafi a-t-elle souffert d’une blessure avant d’entamer la course ? Ou était-elle «seulement» effondrée après sa grande, très grande désillusion ? Des questions qui sont restées sans réponse, puisque l’athlète ne s’est pas présentée en zone mixte.
Sur cette finale, Arafi avait une chance d’offrir au Maroc une médaille, puisque la course a été lente, comme en témoigne le temps réalisé par la médaillée d’or, la Kenyane Faith Kipyegon (4:08.92). Un chrono qui était dans les cordes de l’athlète marocaine, mais elle a peut-être perdu à cause de la pression qui était sur ces épaules ou parce qu’elle ne s’était pas convenablement préparée. Le Maroc avait aligné sur cette distance trois athlètes. Siham El Hilali a été éliminée dès le premier tour, Malika Akkaoui est sortie en demi-finale et Rababe Arafi, la finaliste malheureuse.
La relève dont parle la Fédération d’athlétisme se fait toujours attendre. Mardi, l’athlète de 3.000 m steeple, Hicham Sigueni, avait signalé une préparation à Rio qui a usé certains athlètes, «contraints de supporter l’humidité de Rio pendant 18 jours».
L'accélération foudroyante de Kipyegon a fait la différence
En plus de l’échec de Rababe Arafi, la grande perdante de cette finale de 1.500 m dames n’est autre que Genzebe Dibaba. L’Éthiopienne, détentrice du record du monde de la distance, est tombée mardi sur plus fort qu’elle en la personne de la Kenyane, Faith Kipyegon, qui a placé une accélération foudroyante au dernier virage laissant derrière elle toute une meute de concurrentes, y compris Dibaba qui n’a pas pu suivre la cadence imprimée par la Kenyane.
Cette défaite a provoqué la colère de son staff qui n’arrivait pas à comprendre comment la médaille d’or a pu échapper à Dibaba. Une surprise bien accueillie par le public du stade olympique de Rio qui a ovationné la nouvelle championne.