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Réforme de l’école : La rentrée 2016-2017 sous d'heureux auspices

La rentrée 2016-2017 intervient dans un contexte favorable, puisque le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique a mis en place, il y a trois semaines, une Commission ad hoc chargée de l’élaboration du projet d’avis sur la loi-cadre relative à la réforme de l’enseignement.

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Près de six millions d’élèves reprennent cette année le chemin de l’école, alors que le chantier de la réforme de l’enseignement amorce un virage stratégique. Cette rentrée scolaire s’annonce en effet cruciale, dans la mesure où elle marque la deuxième année de la mise en œuvre effective de la Vision 2015-2016 pour le secteur de l’éducation formation. L’enjeu pour le ministère de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle est d'assurer une exécution optimale des projets de cette vision au niveau des établissements scolaires. Mais l’optimisme est de rigueur. Car cette rentrée intervient également dans un contexte favorable, puisque le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a mis en place, il y a trois semaines, la Commission ad hoc chargée de l’élaboration du projet d’avis de la loi-cadre relative à la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique.

La mise en place de cette Commission ad hoc constitue un nouveau pas concret dans la mise en œuvre du chantier primordial. En effet, une fois adoptée, cette loi-cadre permettra de décliner les orientations et les recommandations de la Vision stratégique 2015-2030 en dispositions législatives contraignantes. Et les prochains gouvernements seront ainsi tenus de respecter cette vision et d’assurer la continuité de la réforme. Premier du genre dans l’histoire des réformes éducatives au Maroc, ce projet de loi-cadre constitue donc une avancée considérable. Cela étant, le grand défi demeure la promotion du secteur de l'éducation et de la formation et le renforcement de la confiance dans l'école publique. La réforme élaborée par le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation est essentielle, mais elle doit être portée par des hommes et des femmes qualifiés, dévoués et motivés. À cet égard, le ministère de tutelle insiste, à juste titre, sur la nécessité de réinventer les métiers de l’enseignement.

C’est la raison pour laquelle, dans sa stratégie, le ministère de l’Éducation nationale mise sur la réhabilitation de l’élément humain, particulièrement les enseignants. Pour ce faire, il faut l’accompagner. C’est d’ailleurs la nouvelle fonction qui sera créée au niveau de chaque école marocaine. Le ministère s’apprête à affecter des accompagnateurs pour soutenir les enseignants, les former et les aider à s’adapter aux comportements des élèves en classe et à l’évolution du domaine en recourant à des approches psychologiques et sociologiques. Certes, l’expérience n'en est qu'à ses débuts, mais ce sont d’ores et déjà quelque 170 accompagnateurs qui sont opérationnels, en attendant de généraliser cette mesure à toutes les écoles. Cette expérience sera menée parallèlement à l’ajustement de la formation dispensée aux futurs enseignants, qui devra intégrer l’approche psychologique, sociale ainsi que pédagogique. Outre cette mesure, le ministère souhaite créer une dynamique au niveau des métiers de l’éducation en mettant en place de nouvelles passerelles qui permettent aux enseignants de changer de carrière en cas de besoin. Ces derniers seront certes au cœur de toute stratégie visant la promotion de l’éducation nationale, mais ils auront des responsabilités accrues. Désormais, le rendement des enseignants et même celui des établissements scolaires seront mesurés par les performances de leurs élèves. L’objectif du ministère est de favoriser l’émulation, d'encourager ceux qui travaillent et innovent et de pénaliser ceux qui s’obstinent dans la médiocrité.

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