Pendant toute la semaine du festival, deux unités de projection mobiles sillonneront la région d’Agadir pour assurer de nombreuses projections. Une sélection de documentaires arabophones est programmée aussi à Taroudant, Tiznit, Aït Melloul, Inezgane, Amskroud, Chtouka et Biougra. Parmi les films programmés, on trouve «Alisa in Warland», l’autoportrait d’une jeune femme voyageant à travers l’Ukraine après le déclenchement de la révolution et «The Cowfarm» d’Ali Sheikh Kurd (Syrie et Égypte), également le portrait d’un agriculteur syrien qui, malgré la guerre, souhaite vivre normalement au milieu de ses vaches. La vie quotidienne de jeunes guerriers kurdes qui se préparent à combattre l’État islamique est aussi au programme avec le film de Zaynê Akyol, «Gulîstan», terre de roses (Canada-Allemagne). Les menaces de mort seront également projetées au Fidadoc dans l’œuvre de Christophe Saber, «The Valley of salt» (Égypte, Suisse).
Le Maroc participera à la compétition internationale avec «Ba Smina», un film d’Omar Tajamouti et Karim Ouammou. Dans ce documentaire, on parle d’Abdelaziz, qui s’est battu pendant 50 années pour survivre. Installé à Fès, il se consacre au travail de la terre et aux animaux. Ses frères restés au nord du pays lui manquent… En outre, les films «Une maison sans télévision» et «Wachmn’hal» représentent le Maroc dans le panorama Afrique-Machrek. Dans le premier documentaire de 13 minutes, on découvre une histoire d’amitié entre Fatima qui adore regarder la télévision et Zineb qui ne veut plus entendre parler d’écran. Le deuxième film réalisé par Salim Akki raconte le challenge de trois jeunes aux métiers différents, mais qui partagent la même passion, la musique. Arriveront-ils à concilier art et gagne-pain ?
Cette huitième édition annonce ainsi un riche programme avec des réalisations de plusieurs pays et nationalités. De même, les sujets traités varient d’un film à l’autre, confirmant la richesse culturelle du festival. «Le Fidadoc n’est pas une manifestation thématique, mais chaque année des films s’imposent d’eux-mêmes, donnant le ton, la couleur de l’édition : en 2013, la résistance des cinéastes syriens, en 2014, l’évolution des relations entre femmes et hommes dix ans après l’adoption de la nouvelle Moudawana, l’an dernier, la parole donnée aux peuples. La programmation de cette édition 2016 a pour principaux fils conducteurs la filiation et les liens du sang, filmés avec l’intimité incroyable qu’offrent les nouveaux outils de prises de vue», indiquent les organisateurs. En effet, de nombreux cinéastes, souvent très jeunes, font le choix de tourner leur caméra vers des parents, un couple d’amis, la famille… Cette année encore, le Fidadoc réaffirme son ancrage local et la priorité qu’il accorde à la jeunesse en programmant des séances scolaires et des programmes destinés aux étudiants de l’Université Ibn Zohr. Pendant toute la semaine du festival, deux unités de projection mobiles sillonneront le territoire d’Agadir pour assurer de nombreuses projections dans les complexes municipaux, maisons de quartier, locaux associatifs ou scolaires. Chaque soir, un quartier d’Agadir ou d’une autre ville de la région Souss-Massa verra la projection d’une sélection de documentaires arabophones. Selon Hicham Falah, directeur du festival, les projections «hors les murs» seront élargies cette année à Taroudant, Tiznit, Aït Melloul, Inezgane, Amskroud, Chtouka et Biougra.
