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Un coup de pouce aux jeunes talents marocains

Un coup de pouce aux jeunes talents marocains

Contrairement aux mercatos des saisons précédentes, les clubs de la Botola Maroc Telecom D1 sont très rares à opter pour des joueurs étrangers. Depuis le lancement du marché des transferts le 1er juillet dernier, seuls quatre clubs ont jeté leur dévolu sur des internationaux africains : le Wydad de Casablanca, le Hassania d’Agadir, le Moghreb de Tétouan et le Kawkab Marrakech. Une tendance qui trouve son explication dans les restrictions imposées par le comité directeur de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui avait édicté de nouvelles dispositions quant au transfert des joueurs en Botola Maroc Telecom, en décembre 2015. Ainsi, il a été décidé d’interdire le recrutement des gardiens de but étrangers dans les championnats nationaux et le maintien de la règle de 4 joueurs étrangers par équipe en Botola Pro Maroc Telecom, en appliquant de nouvelles conditions : 2 joueurs ayant pris part à 10 rencontres avec leurs sélections nationales et 2 joueurs ayant disputé 10 rencontres avec leurs sélections U23. Des critères qui imposent aux clubs de revoir leurs politiques de recrutement, dans la mesure où ils devraient débourser une bonne somme pour s’attacher les services d’un international ghanéen, ivoirien ou sénégalais par exemple.

Du coup, certaines équipes de la Botola se rabattent déjà sur les joueurs marocains évoluant à l’étranger, le cas de l’Ittihad de Tanger qui a rapatrié le portier Mohamed Amsif (ancien de l’Union Berlin en Allemagne) et l’ailier Yahya Boumediene (Royal Mouscron-Péruwelz en Belgique), ou encore le Moghreb de Tétouan qui a signé un contrat avec l’international olympique Adnane Boumous, qui évoluait au Stade Lavallois en France. D’autres formations marocaines, comme le Raja de Casablanca, ont préféré donner la chance à de jeunes joueurs formés au club ou issus d’équipes évoluant dans des divisions inférieures. Crise financière oblige, les clubs de la Botola ne pourront pas claquer des millions de dirhams pour recruter des internationaux de renommée. Ils devront donc plutôt miser sur la formation. À noter que les restrictions de recrutement des joueurs étrangers en Botola Maroc Telecom D2 ont été également revisitées : les clubs peuvent toujours avoir trois joueurs étrangers dans leurs rangs, mais avec un joueur ayant 10 sélections à son actif et 2 joueurs ayant disputé 10 rencontres avec leurs sélections U23. 

 

Questions à Nasser Larguet, Directeur technique national

 «La FRMF fournira un préparateur physique et un directeur de formation à chaque club de la D1»

Pensez-vous que les mesures restrictives concernant le recrutement vont favoriser l'émergence de nouveaux talents marocains ?
Nasser Larguet : C’est une décision qui devrait rehausser le niveau des joueurs nationaux et leur donner une plus grande visibilité. Selon les dernières statistiques de la DTN, sur l’ensemble des joueurs étrangers présents sur le territoire marocain, seulement 40 % correspondent aux nouveaux critères imposés par la FRMF, soit quelque 25 joueurs. La saison dernière, le FUS a remporté le championnat en n’ayant recours qu’à un nombre très limité de joueurs étrangers (Ass Mandaw et Yusupha Nje, ndlr) et en privilégiant de très jeunes joueurs comme Nayef Aguerd, Anas Dkhissi, Anas Jbira et Adam Neffati. Le vice-champion du Maroc, le Wydad, a également permis à plusieurs jeunes talents d’éclore (Reda Hajhouj, Walid El Karti, Zouheir Moutaraj, Aymane Hassouni), que ce soit en championnat ou en coupes continentales, sachant qu’il dispose de plusieurs joueurs étrangers qui n’ont pas forcément brillé plus que les Marocains. Je pense que le système de formation marocain commence à décoller et que l’on devra en cueillir les fruits très bientôt».

Les clubs marocains sont-ils suffisamment engagés dans la formation pour palier le nombre réduit de joueurs étrangers ?
Actuellement, je dirais qu’il y a six clubs pleinement engagés dans la formation et qui comptent déjà dans leurs effectifs des joueurs de 18, 19 et 20 ans. Après, les centres de formations connaissent un certains nombres de lacunes, c’est pour cela que plusieurs clubs ont opté pour d’autres méthodes de formation.

Comment la FRMF pourra-t-elle accompagner les clubs pour les aider à ériger de véritable pépinières ?
Le président de la FRMF Fouzi Lakjaâ a décidé, à l’issue d’une réunion avec la direction technique nationale, d’unifier les méthodes de formation dans les clubs marocains, dans un premier temps ceux de la Botola D1. Il a également été convenu de faire profiter chacun des clubs des services d’un préparateur physique et d’un directeur de la formation, afin que ces clubs puissent produire des joueurs compétitifs dans un futur proche. 


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