Le projet du village des potiers de Marrakech prévoit le changement des fours polluants par des fours plus propres et plus performants et l’aménagement de l'espace pour en faire un lieu artisanal et touristique plus attrayant.
Le président du Centre de développement de la région de Tensift (CRDT), Ahmed Chehbouni, a souligné à la MAP que les fours traditionnels ont un impact négatif sur l’environnement à au moins deux niveaux : l’utilisation du bois et l'incinération des pneus qui sont constitués de plus de 80% de carbone générant des gaz à effet de serre. Il a fait savoir que suite au succès qu'a connu le projet, le Millennium Challenge Corporation et le ministère de l'Artisanat, de l'économie sociale et solidaire ont généralisé cette expérience aux autres villages de potiers dans les régions de Marrakech et de Fès. «Le four à gaz permet de cuir une plus grande quantité de produits de poterie en un minimum de temps et avec un moindre coût, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre», confie un potier à la MAP. Ce village regroupe une centaine d’ateliers d'artisans qui font travailler de 800 à 1.200 personnes et qui produisent de la poterie de terre cuite, de la céramique et de la briqueterie artisanale spécifique à la région de Marrakech.
Ce projet a pu voir le jour grâce à la synergie des efforts du CDRT, de l’Office de mise en valeur agricole du Haouz, du programme des Nations unies pour le développement, de la direction régionale de l’artisanat et du Conseil de la région.
