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Une éclaircie dans l'activité industrielle au premier trimestre

À fin mars 2016, les investissements industriels ont repris et la tendance devrait se poursuivre ce deuxième trimestre, à en croire la dernière enquête de conjoncture de la Banque centrale. Celle-ci révèle également une petite amélioration dans l’accès au financement bancaire. Globalement, le climat des affaires est qualifié de normal en janvier-mars 2016, alors que trois mois plus tôt, il avait été jugé défavorable par les industriels.

Une éclaircie dans l'activité industrielle au premier trimestre
La situation de la trésorerie est toujours jugée difficile dans l’ensemble des branches.

L’espoir renait quant à une reprise de l’activité industrielle cette année. Les signes d’un redémarrage de la machine industrielle commencent à être perceptibles, même si elles restent à confirmer. Ces signaux sont captés notamment par Bank Al-Maghrib (BAM), d’abord dans son enquête mensuelle de conjoncture relative au mois de mars 2016 (voir www.lematin.ma), ensuite dans l’édition trimestrielle de son enquête mensuelle de conjoncture relative au premier trimestre, qu’elle vient de publier.

Cette dernière montre, en effet, que l’activité industrielle a évolué dans un contexte plutôt rassurant. Les industriels sondés par la Banque centrale considèrent, ainsi, le climat des affaires globalement normal lors du premier trimestre 2016. Ce qui tranche avec le jugement qu’ils avaient émis au dernier trimestre 2015 et selon lequel le climat était défavorable. Au cours des trois premiers de 2016, seules les branches de la chimie¶chimie et textile&cuir n’ont pas bénéficié de cette éclaircie, au moment où l’agroalimentaire se détache, avec un climat des affaires franchement favorable.

L’analyse des résultats de la dernière enquête de BAM et sa comparaison avec la précédente montre que cette amélioration est ressentie dans plusieurs paramètres de l’activité industrielle, même si elle est parfois légère.
Ainsi, notent les auteurs de cette enquête, les conditions de production continuent d’être caractérisées par un approvisionnement difficile, mais le niveau de stock des matières premières et demi-produits redevient normal après avoir été jugée inférieur à la normale un trimestre plus tôt. Les effectifs employés sont restés, quant à eux, en stagnation.

Pas de changement notable en ce qui concerne les coûts unitaires de production qui continuent d’augmenter dans l’ensemble des branches, à l’exception des industries mécaniques et métallurgiques où ils auraient stagné, au lieu d’une baisse évoquée pour le quatrième trimestre 2015.
Idem pour les principaux freins à l’augmentation du niveau de production des entreprises. Ce sont toujours l’insuffisance de la demande et l’accentuation de la concurrence qui sont citées en premiers par les industriels interrogés.

En revanche, une petite amélioration est relevée dans l’accès au financement bancaire. Il est, en fait, jugé normal par 86% des entreprises, contre 84% un trimestre plus tôt et difficile selon 11%, contre 14%. Le coût du crédit se serait stabilisé selon 75% des industriels alors que pour 14%, il aurait augmenté.

Les dépenses d’investissement sont également en hausse par rapport au trimestre précédent dans l’ensemble des branches, à l’exception de la mécanique et métallurgie où elles auraient été en baisse. Ces dépenses devraient augmenter, selon les industriels, au cours de ce deuxième trimestre.

S’agissant de la situation de la trésorerie, elle est toujours jugée difficile dans l’ensemble des branches. Une situation attribuée par BAM à l’augmentation des charges non financières, la réduction des délais accordés par les fournisseurs et l’accentuation des difficultés de recouvrement. Par contre, les ventes ont eu un impact positif sur la trésorerie des entreprises.

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