Une kamikaze, appréhendée vendredi dans l'extrême-nord du Cameroun avec une ceinture de 12 kg d'explosifs, prétend faire partie des 219 lycéennes enlevées par les insurgés de Boko Haram, en avril 2014 à Chibok (Nigéria), a indiqué samedi le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari.
Et de préciser que «l'une des accusées prétend faire partie des captives au Nigéria», soulignant qu'«il faut se méfier de ces déclarations, vu qu'elles se trouvent souvent sous l'emprise de la drogue».
Les deux kamikazes ont été remises pour besoin d'enquêtes à la composante camerounaise de la force multinationale mixte mise sur pied en vue de lutter contre Boko Haram, a ajouté Midjiyawa Bakari, félicitant par la même l'action des membres du comité de vigilance qui ont permis d'«éviter un carnage».
Au total, 276 jeunes filles ont été retenues prisonnières le 14 avril 2014 par Boko Haram alors qu'elles se préparaient à passer des examens scolaires, à Chibok, dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, berceau du groupe islamiste.
Depuis, 57 d'entre elles ont réussi à s'échapper alors que le sort des 219 autres filles demeure inconnu.
