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Une nouvelle émission pour lutter contre le phénomène de l’obésité au Maroc

Une clinique de Casablanca s’est engagée à suivre et à prendre en charge 10 patients obèses. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre cette clinique et la chaine nationale 2M qui suivra le quotidien des malades au travers de sa nouvelle émission baptisée «Le défi de l’obésité» diffusée le dernier dimanche de chaque mois jusqu’en août 2017.

Une nouvelle émission pour lutter contre  le phénomène de l’obésité au Maroc
L’obésité coûte 24 milliards de dirhams par an au Maroc, soit près de 3% du PIB du pays.

Une clinique de la place casablancaise et la chaîne de télévision marocaine 2M se sont associées dans le but d’informer et sensibiliser le citoyen à la prévention et au traitement des maladies. Le fruit de cette collaboration a permis de nombreuses réalisations ayant marqué le paysage audiovisuel. Et cette année, un nouveau projet a vu le jour. Une émission de santé publique dont l’enjeu est de taille : lutter contre le phénomène de l’obésité au Maroc.

A noter que plus de 10 millions de Marocains sont en situation d’obésité ou d’obésité morbide, selon la dernière enquête nationale sur l’anthropométrie (ENA), conduite par le Haut Commissariat au Plan (HCP). «Maladie chronique, l’obésité est à l’origine de plusieurs pathologies lourdes comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, certains types de cancers, de problèmes articulaires, de difficultés respiratoires, de troubles du sommeil, etc. À cela s’ajoutent les répercussions psychologiques, familiales et sociales sur la personne qui en est atteinte (isolement, dépression, difficulté de déplacement, rejet social...). Côté charge économique, l’obésité coûte 24 milliards de dirhams par an au Maroc, soit près de 3% du PIB (produit intérieur brut) du pays», affirme le Dr El Hassane Tazi, chirurgien plastique et esthétique.

Baptisée «Le défi de l’obésité», cette émission se présente sous forme d’un rendez-vous mensuel diffusé sur 2M le dernier dimanche de chaque mois, jusqu’en août 2017. Les téléspectateurs peuvent y suivre le quotidien de 10 patients venant de différentes régions et ayant des niveaux socio-économique et culturel différents. «À travers les cas présentés, ce projet vise l’éducation sanitaire de la population marocaine sur l’intérêt de la prévention de l’obésité à tout âge et surtout à souligner la nécessité de traiter cette maladie dont les conséquences touchent différentes facettes de la vie des personnes qui en sont atteintes», indique, de son côté, Hanifa Hachlaf, réalisatrice de l’émission.

S’il est vrai que l’intérêt de l’émission est notamment de rendre les Marocains plus responsables de ce qu’ils mangent ou dans leur dépense d’énergie par l’activité physique, cette initiative est aussi un appel à toutes les instances gouvernementales, à tous les niveaux, pour agir sur l’épidémie de l’obésité comme elles le font pour contrer une éclosion de maladie infectieuse ou pour protéger la population d’une substance toxique dans l’environnement. «La situation actuelle d’excès de poids dans la population s’est développée pendant plusieurs décennies. Dans le monde, les experts des problèmes reliés au poids sont unanimes quant à la nécessité d’une implication gouvernementale pour prévenir et traiter adéquatement l’obésité. Car freiner l’augmentation du poids et renverser la tendance ne peut avoir que des bénéfices de santé et économiques considérables à long terme pour l’ensemble de la société marocaine», conclut le Dr El Hassane Tazi.

À noter que sur les 10 millions de Marocains obèses ou pré-obèses, d’après le rapport du HCP, 63,1% sont des femmes, et 3,6 millions d’entre eux sont en situation d’obésité morbide. Pire encore et selon le rapport de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), 14% des enfants marocains souffrent d’obésité ; le Maroc étant classé parmi les pays qui enregistrent un développement de ce phénomène. Par ailleurs, le rapport sur la nutrition en 2016 note que 10,7% des enfants de moins de 5 ans ont un surpoids (56,5% chez l’adulte) et 5,4% sont obèses (22,3% chez l’adulte), en rapport avec le changement du mode de vie. 

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