Organisé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le Festival international du raï d’Oujda poursuit son odyssée dans la capitale de l’Oriental, devenue de plus en plus connue à travers cette manifestation grandiose qui
draine un grand public, de la ville et ses régions, ainsi que d’autres fans de ce style musical venant d’autres villes du Royaume. Sans oublier les nombreuses familles, vivant à l’étranger, qui choisissent une période pour leur congé coïncidant avec la date du Festival. Cela prouve la notoriété du FIRO et son impact positif sur la ville, du point de vue économique et touristique. Sans oublier que l’ouverture du Théâtre Mohammed VI a constitué une opportunité pour les organisateurs qui ont choisi de donner le coup
d’envoi du Festival dans ce prestigieux joyau qui fait désormais la fierté des Oujdis.
Pour cette année, le choix s’est porté sur l’artiste, très chouchoutée par son large public marocain, Latifa Raafat, dont les inoubliables succès, «Khouyi», «Maghyara» et tant d’autres enchantent toujours ses fans les plus fidèles. Une belle ouverture qui permet à Oujda de résonner sous les rythmes les plus cadencés du raï avec le groupe «Sahra Raï», les artistes Batoul El Marouani, cheb Mohamed El Berkani, Ramy Lapache, Khalid Bennani, Rimka, Cheb Kader Japonais, Badr Soltane, cheb Bessami, le groupe Mazagan,
El Mokhtar El Berkani, cheb Abbas, le groupe Dijmawi Africa, Cheb Douzi et chebba Zahouania. Des rendez-vous très attendus par les spectateurs qui se comptent par milliers, plaçant cet événement à la deuxième place après Mawazine.
C’est d’ailleurs l’objectif des organisateurs qui ne ménagent aucun effort pour la réussite du festival, à condition que leurs partenaires habituels ne leur fassent pas défaut. À ce propos, le président de l’Association Oujda Arts (organisatrice du FIRO), Mohammed Amara, précise qu’à travers le festival, Oujda estime prendre la place qui lui échoit parmi les grandes cités du Royaume. «Nous tablons pour ce faire sur cette manifestation artistique grâce à son originalité et à la qualité du produit présenté. Comme nous avons choisi de nous ouvrir sur d’autres styles musicaux pour ne pas nous restreindre à la musique raï. Après neuf années d’expérience, nous sommes convaincus de pouvoir continuer notre rêve avec la même obstination et la même passion qui nous ont motivés au départ de cette belle aventure». Le docteur Amara a insisté sur le fait que ce festival ne pourra rayonner davantage et acquérir plus de prestige dans toute la région de l’Oriental qu’avec le soutien vital de son public et ses partenaires.
«J’aimerai que les gens de l’Oriental sentent que cette manifestation est à eux et qu’ils la soutiennent vraiment avec cœur et beaucoup d’amour. Car ce festival constitue une carte visite pour notre région, sachant que la culture est essentielle pour le développement. Il n’y a pas d’évolution sans culture. Le discours du 18 mars 2003 de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a constitué une révolution pour la ville d’Oujda et la région. Nous devons suivre sa trace. Notre festival se veut, aussi, un creuset qui offre l’opportunité à des jeunes d’être vus et appréciés. C’est notre rôle d’encourager ceux qui le méritent, afin d’assurer une relève sur le plan musical», renchérit le président du Festival, dont le plus profond désir est de voir la culture raï ouverte sur la mondialisation. «Pour cela, nous avons entrepris une démarche en collaboration avec le Comité national de la musique (membre du Conseil international de la musique – partenaire officiel de l’Unesco) pour que la culture raï soit inscrite sur la liste du patrimoine de l’Unesco».
