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Le secteur de l'artisanat est un fort employeur au Maroc avec 2,3 millions de personnes. Malheureusement, 30% d’entre eux sont des analphabètes et souffrent de la pauvreté et de l'exclusion. Afin d’élargir le champ des programmes de lutte contre l’analphabétisme à cette tranche de la population de manière plus efficace, le ministère de l'Artisanat et de l'économie sociale et solidaire vient de lancer l’application baptisée «Alpha Nour» dédiée à la formation à distance des artisans. «Cette initiative a pour objectifs d'élargir le champ du programme d'alphabétisation fonctionnelle à travers l'élaboration d'un système d'informatique dédié aux artisans qui ne peuvent pas suivre des cours d'alphabétisation, compte tenu de la nature de leur travail. Il est possible de télécharger cette application nommée “Alpha Nour”, qui comporte des textes, des vidéos, des activités ainsi que des dessins animés, outre des exercices, sur les ordinateurs ou les smartphones via le service “Google Play”. À noter que cette application peut être utilisée à tout moment sans qu'on soit pour autant connecté», souligne le ministère dans un document qui explique cette nouvelle composante.
Ce système, mis en place par l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme (ANLCA), en partenariat avec l’Union européenne (UE), vise à développer les compétences des artisans dans les domaines de la lecture, de l'écriture et du calcul, tout en élargissant le champ du programme d'alphabétisation fonctionnelle, et à leur permettre de s'adapter au monde numérique et au développement technologique. «Cette application est dédiée aux artisans analphabètes qui, eu égard à leurs conditions de travail, ne peuvent pas rejoindre des institutions de formation. Aujourd'hui, l'artisan marocain est appelé à développer ses compétences et ses connaissances afin d'accompagner la dynamique mondiale», a déclaré Jamila El Moussali, secrétaire d’État chargée de l’Artisanat et de l’économie sociale. «La lutte contre l'analphabétisme en milieu professionnel permettra d'améliorer les produits, de protéger le consommateur et de garantir un environnement sain au travail. De plus, la qualité demeure le critère fondamental pour promouvoir la compétitivité internationale et la commercialisation des produits», soutenu El Moussali.
