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«J’ai la conviction que les médias peuvent jouer un rôle fondamental dans le développement des initiatives liées à l’entrepreneuriat social»

Initiateur du Morocco Today Forum, le Groupe Le Matin se place en acteur du changement avec la perspective d’accompagner les grands chantiers du Royaume, en mettant en lumière la vision de S.M. le Roi pour le Co-Développement et son impact sur la croissance économique et sociale du Royaume ainsi que son rayonnement à l’international. Le PDG du Groupe Le Matin, Mohammed Haitami, nous explique la portée de cet événement.

«J’ai la conviction que les médias peuvent jouer un rôle fondamental dans le développement des initiatives liées à l’entrepreneuriat social»
Mohammed Haitami.

Le Matin : Une deuxième édition du MTF, qu'est-ce que cela représente pour le Groupe de presse Le Matin ?
Mohammed Haitami : Cela confirme la pertinence de notre initiative. La première édition du Morocco Today Forum avait pour thème «La vision du Roi Mohammed VI pour le Co-Développement» et avait réussi à attirer plus de 800 participants, venus écouter et participer à un débat de haute facture, animé par des personnalités étrangères et marocaines, qui ont apporté leur témoignage sur l’action de S.M. le Roi et le rôle que joue le Maroc en matière de Co-Développement, d’économie solidaire et de partenariat Sud-Sud. L’approche originale et inédite de S.M. le Roi a été saluée et un appel a été formulé pour qu’elle soit dupliquée. L’enjeu est donc important pour cette deuxième édition, qui s’est donnée pour ambition de faire autant, sinon mieux que la précédente édition.

Quel est, à votre avis, le rôle que devront jouer les médias pour accompagner la dynamique de développement du Maroc ?
Bien qu’ayant un parti pris puisque je fais partie du monde des médias, j’ai une conviction que les médias peuvent jouer un rôle fondamental dans le développement des initiatives liées à l’entrepreneuriat social. Quand je dis médias, c’est au sens large, je pense notamment aux médias sociaux et aux différents supports véhiculant l’information. Qui mieux qu’un média peut relater une «success-story», créer l’effet de mimétisme (si ça a marché ailleurs, pourquoi ça ne marcherait-il pas ici ?), vulgariser des expériences réussies et surtout montre la voie pour se faire conseiller, assister, voire lever des fonds ? Il y a au Maroc beaucoup de possibilités et d’innombrables structures d’appui, d’incubation et d’accompagnement qui sont peu connues. Le rôle des médias est de les faire connaître, d’inciter d’autres à s’y engager et ce rôle est déjà bien rempli.

Pourriez-vous nous expliquer la portée du choix de la thématique ?

D’abord, je voudrais préciser que nous avons travaillé tout au long du deuxième semestre 2016 sur le choix du thème de la deuxième édition du MTF. Nous avons mis à contribution nos équipes de rédaction ainsi que des académiciens. Finalement, notre choix s’est arrêté en février 2017 sur un thème que nous considérons intéressant : «Co-Développement : vision d’un Roi - Avançons tous par l’Entrepreneuriat social». Tout le monde s’accorde à dire que l’émergence d’un pays ne pourra pas se faire sans inclusion sociale. Les modèles économiques de l’émergence ont montré leurs limites. Certes, ils sont nécessaires, mais insuffisants, sans ce pilier de l’entrepreneuriat social, qui donne du sens à l’action et véhicule des concepts pas souvent associés au monde du business comme les valeurs de partage, de solidarité, du don de soi, de l’utilité sociale et de l’investissement dans des projets dont la motivation principale est de trouver une solution viable à une problématique, avant de penser à récolter des dividendes. L’entrepreneuriat social met l’homme, plus particulièrement le bénéficiaire, au centre des préoccupations, au moment où l’entrepreneuriat seul se donne comme priorité le bénéfice pour l’investisseur.

Comment évaluez-vous l'écosystème de l'entrepreneuriat social ?
Notre modèle évolue et suit une trajectoire positive. Nous sortons de l’univers coopératif et transitons vers l’entrepreneuriat social. D’autres voies sont explorées, le concept de start-up, l’auto-entrepreneur, etc. Je voudrais ajouter que le succès du microcrédit au Maroc y est pour quelque chose. Sommes-nous au bout de nos peines ? Certainement non, il y a beaucoup à faire sur le plan législatif, fiscal, règlementaire et surtout social et sociétal. Pour résumer, nous avons un écosystème en construction, mais qui est prometteur. Notre conférence a pour ambition, entre autres, de démontrer la pertinence de nos choix, de voir où nous en sommes et quelles sont les conditions pour bâtir un écosystème solide, inclusif, qui mobilise les énergies et donne de l’espoir, sans lequel rien ne peut être fait.

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