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«Le projet Bouregreg est un modèle de succès à l’international»

Les travaux de réalisation du projet d’aménagement de la Vallée du Bouregreg vont bon train. Saïd Zarrou, directeur général par intérim de l’Agence du Bouregreg, nous explique les étapes franchies, les défis auxquels est confronté ce projet d’envergure, mais surtout ses enjeux et la vision royale qui le sous-tend. Pour M. Zarrou, le projet Bouregreg est plus qu’un chantier, c’est un modèle qui a porté ses fruits et qui inspire déjà d’autres pays africains.

«Le projet Bouregreg est un modèle de succès  à l’international»
7 janvier 2006 : S.M. le Roi Mohammed VI a donné, à Rabat, le coup d'envoi des travaux de réalisation du projet d'aménagement de la vallée do Bouregreg.bPh. MAP

Le Matin : Comment évaluez-vous l’avancement des travaux du projet d’aménagement de la Vallée du Bouregreg ? En êtes-vous satisfait ?
Saïd Zarrou : Je suis plus que satisfait. Car déjà au niveau de la rocade N°2, qui relie les deux villes à l’aéroport de Salé, les travaux avancent très bien. Le nouveau pont est presque achevé et la partie Rabat est déjà utilisable. Il reste la partie de Salé qui est un peu difficile à réaliser, parce qu’on est en pleine zone marécageuse.
Vers la fin 2018, on aura une nouvelle rocade très importante pour Rabat-Salé qui facilitera le flux des citoyens aussi bien dans les deux villes que pour atteindre le carrefour de l’aéroport.
La tension sur les ponts Hassan II et Moulay Youssef sera nettement réduite. Ainsi, la rocade N°2 va complètement changer la donne au niveau de la mobilité. En fait, en dehors de notre satisfaction de l’état d’avancement des travaux, nous sommes là pour réaliser la nouvelle vision de Sa Majesté qui a donné les directives du travail d’avenir pour l’Agence, et ce au niveau mobilité, au niveau culturel et au niveau durable. Donc, c’est tout le paysage qui va changer avec les séquences 3 et 4, avec un travail intense sur l’environnement et la végétation. Les études en cours seront finalisées dans deux ou trois mois pour lancer les travaux qui auront un impact sur le changement de la plaine du Bouregreg. C’est un grand projet qui sera connu à travers le monde.

Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés dans la réalisation du projet d’aménagement de la Vallée du Bouregreg ?
Déjà, le sol de ce site nous pose un problème quand on veut construire dessus. Et puis nous-mêmes, nous nous posons des questions sur les problèmes du citoyen, devenus les nôtres, en réfléchissant à retrouver des solutions pérennes.
Le projet a, à ce propos, une vision complémentaire de ce qui a déjà été effectué. Vu la réussite de cette vision dans le projet du Bouregreg, elle a été transférée à la lagune de Marchica cinq années plus tard. Grâce à cela, Marchica connaît un essor incroyable. C’est pour vous dire que ce modèle a porté ses fruits et a même commencé à être calqué dans d’autres régions du Royaume et aussi en Afrique, à savoir à Abidjan et Madagascar. Cela grâce la Lettre de mission en 2001 de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui tracé les lignes directrices de ce projet.

Que stipulait cette Lettre de mission 2001 ?
Cette Lettre a tracé la vision royale avec des jalons qu’on retrouve aujourd’hui, c’est-à-dire ceux qui ont été faits et d’autres en train de se faire. C’est une Lettre dont le contenu commence même à franchir les frontières, en se dupliquant aussi bien au Royaume qu’ailleurs. Par exemple, à Abidjan, on retrouve un projet qui était seulement une vision, devenue actuellement une réalité.

Quel sera l’impact de ces grands projets culturels qui font partie intégrante de la Vallée du Bouregreg ?
Vous savez, la culture dans la Constitution actuelle est considérée comme un élément fondamental. Dans ce volet, la vallée du Bouregreg deviendra un espace multiculturel par excellence, abritant le Grand Théâtre de Rabat, la Maison du patrimoine, le Musée de l’archéologie et la Maison de la musique et des arts de la scène.
Ce sont des institutions qui compléteront le paysage déjà existant, comme le Mausolée Mohammed V, la Tour Hassan, le Chellah, la Casbah des Oudayas. Donc il y aura un impact très net sur le flux touristique culturel. Ce qui va contribuer au rayonnement de Rabat, capitale de la culture. 

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