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«Nous plaidons pour un plus grand accès des TPE aux marchés publics»

«Nous plaidons pour un plus grand accès des TPE aux marchés publics»
Azelarab El Harti.

Le Matin Eco : Quel bilan dressez-vous jusqu’ici de votre présence en Afrique et quelles sont les perspectives de croissance sur le continent ?
Azelarab El Harti
: Nous nous prévalons d’être les précurseurs sur le marché africain depuis plus de 40 ans. Aujourd’hui, sur les traces de S.M. le Roi dans le continent, des industriels membres de la FENELEC se sont implantés dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne ; c’est la confiance instaurée. De leur côté, les sociétés d’ingénierie et d’installation, qui opèrent dans des conditions vraiment contraignantes, gagnent aujourd’hui des marchés de plusieurs centaines de millions de dirhams, devançant de grands concurrents chinois, turcs et européens.

Le Maroc mise désormais sur les énergies renouvelables avec des investissements colossaux. Comment vous positionnez-vous sur les grands chantiers en développement ?
Le secteur des énergies renouvelables est stratégique pour le Royaume et comme vous le savez sa part dans la puissance installée sera portée à 52% à l’horizon 2030. Malheureusement, les grands chantiers lancés, tels que Noor, sont hors de portée pour les opérateurs du secteur qui sont des TPE et des PME qui n’ont donc ni la capacité financière, ni la capacité technique pour répondre à ces projets colossaux. À l’instar du PERG, il faut absolument rendre ces marchés accessibles aux entreprises marocaines. Ces TPME vivent, actuellement, grâce aux petits projets concernant des applications limitées d’autoconsommation électrique, de pompage solaire et d’installation de chauffe-eau solaires. Les marchés qui boosteront certainement ces entreprises demeurent sans conteste celui du photovoltaïque connecté au réseau basse tension et celui du pompage solaire, mais ils sont bloqués à cause du retard dans le processus de réglementation de ce secteur.

Quelles sont vos principales doléances dans le cadre de la loi de Finances 2018 ?
Nos propositions relatives à la loi de Finances 2018 ont été communiquées à la CGEM qui les transmettra au gouvernement. Elles sont structurées en quatre rubriques : concurrence déloyale, réglementation, subvention et fiscalité. Parmi ces propositions figurent celles qui visent le développement des énergies renouvelables, notamment la mise en place de la subvention annoncée en mai 2013 pour le pompage solaire. S’y ajoute l’application à tous les intrants et produits finis destinés à l’énergie solaire d’un taux de TVA de 10%, dans une première étape, puis 0% après. Enfin, nous réclamons un plus grand accès des TPE aux marchés publics et nous demandons de leur réserver un traitement spécial, notamment en ce qui concerne les délais de paiement.

Concernant justement les délais de paiement, l’ONEE est votre principal donneur d’ordre. Avez-vous trouvé une issue au rallongement des délais de paiement ?
La situation conflictuelle de 2013 fait partie du passé. Néanmoins, les délais de paiement actuels de l’ONEE sont encore à améliorer. Heureusement, l’Office y est sensible et fournit des efforts considérables dans ce sens. N’oublions pas que ce souci n’est pas propre à l’ONEE seulement. Il est devenu un problème structurel dans notre pays et touche à la fois les secteurs public et privé. Il faut que l’État se saisisse de cette problématique qui détruit les TPME qui représentent 95% du tissu économique national. 

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