L'automobiliste qui a foncé sur des piétons lundi à Marseille, dans le sud-est de la France, faisant un mort et un blessé, est dans un «probable processus psychotique», selon l'examen psychiatrique cité mardi par le parquet. Le trentenaire a reconnu en garde à vue le vol à Marseille, trois jours plus tôt, de la fourgonnette avec laquelle il a fauché deux personnes près de deux arrêts de bus, mais a affirmé ne pas se souvenir des faits commis avec le véhicule, a déclaré mardi à l'AFP le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.
L'examen psychiatrique du suspect a révélé un «processus psychotique» et a aussi conclu que son état était compatible avec la garde à vue. Celle-ci doit se poursuivre au moins jusqu'à mercredi, en vue d'une éventuelle ouverture d'information judiciaire, a précisé le parquet. Dans un pays traumatisé par une série d'attentats jihadistes qui ont au total fait 239 morts depuis 2015, et quelques jours après deux attaques au véhicule-bélier en Espagne revendiquées par le groupe Etat islamique, les autorités ont rapidement fait savoir que la piste terroriste n'était pour l'heure pas retenue.
Le forcené a foncé à deux reprises sur des arrêts de bus, tuant une femme et en blessant une autre, avant d'être arrêté par la police. Dans sa voiture, on a trouvé, outre un courrier d'établissement psychiatrique, «un livre de philosophie et un livre très généraliste sur l'Islam. La justice caractérisera les faits, mais on ne peut pas dire dans son parcours de vie que c'était quelqu'un qui était porté à commettre des actes terroristes», a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sur BFMTV.
