Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Cinéma

1 dirham investi en rapporte 2,2

La prévention des accidents du travail contribue à une amélioration de la compétitivité et de la productivité au sein des entreprises. Tel est le message clé de la conférence-débat, organisée le 14 septembre à Casablanca, par Wafa Assurance. La compagnie tente, à travers cet événement, de sensibiliser sur l’enjeu de la sécurité dont le coût indirect peut représenter 4 fois le coût direct.

1 dirham investi en rapporte 2,2
Wafa Assurance effectue annuellement près de 300 visites de risques, analyse plus de 5.000 accidents de travail et organise une trentaine d’actions de formation et de séminaires.

Alarmant ! Toutes les 15 secondes, 153 travailleurs sont victimes d’un accident du travail dans le monde. Chaque année, 2,78 millions de travailleurs meurent à cause des maladies professionnelles et des accidents de travail à travers le globe. Des chiffres qui en disent long sur la sécurité en milieu professionnel. Le Maroc, un grand chantier à ciel ouvert, est plus que jamais concerné par cette problématique. D’autant plus que les programmes et stratégies sectorielles du pays, notamment celle de l’accélération industrielle, se traduisent par des infrastructures et plateformes où le risque est omniprésent. «La non-sécurité a un prix. Elle constitue un frein à la productivité et la compétitivité pour l’entreprise. Un arrêt de la production lié à un sinistre induit très souvent une perte importante de la clientèle et parfois un arrêt de l’activité», alerte Ali Harraj, PDG de Wafa Assurance, lors d’une conférence-débat organisée par l’assureur le 14 septembre à Casablanca. Ayant pour thème «Prévention des accidents du travail, stratégie gagnante», l'événement a mobilisé plusieurs professionnels et experts en la matière afin d’échanger sur les enjeux de la sécurité en milieu professionnel. Des enjeux majeurs pour les entreprises marocaines qui ont intérêt à intégrer cette donne dans leur politique managériale.

En effet, seule une entreprise sur deux redémarre son activité à la suite d’un sinistre incendie, par exemple, faute d’une couverture assurance suffisante. «Mettre en place une véritable politique de gestion des risques au sein d’une entreprise constitue un investissement rentable et créateur de valeurs. Notre expertise, sous le label Wafa Prévention, dans le domaine de la prévention des risques industriels, les risques professionnels et le risque routier, est aujourd’hui solide», déclare non sans fierté le patron de Wafa Assurance. Aujourd’hui, la filiale d’Attijariwafa bank effectue annuellement près de 300 visites de risques, analyse plus de 5.000 accidents de travail et organise une trentaine d’actions de formation et de séminaires. «Au-delà des risques que nous connaissons depuis des décennies, nous assistons à l’émergence de nouveaux risques liés aussi bien aux événements climatiques et naturels que des risques du fait de l’humain, tels que les cyber-risques. C’est pourquoi des projets sont en cours d’élaboration pour élargir notre intervention à ce type de nouveaux risques», annonce Harraj.

Toutefois, plusieurs entreprises expriment encore leur réticence à de tels changements opérationnels dans le cadre de l’établissement de mesures de prévention des accidents du travail. À ces entreprises, Abderrahim Chaffai, DG délégué de Wafa Assurance, affirme : «Des études internationales ont établi une corrélation entre investissement dans la prévention et augmentation de la compétitivité de l’entreprise». Selon lui, 1 dirham investi dans la prévention représente un gain de 2,2 dirhams pour l’entreprise. Chaffai a cité l’exemple d’un conducteur d’une machine dans une usine ayant subi un accident de travail. Le coût direct pour l’entreprise s’élève à 20.000 dirhams, ce qui représente 30 jours d’arrêt en plus des frais médicaux et d’hospitalisation. Or le coût indirect pour l’entreprise est beaucoup plus important et englobe les coûts de l’incident (3.350 DH), les coûts de l’enquête (5.200 DH), les coûts des dommages (2.000 DH), les frais de remplacement (14.110 DH) et les coûts liés à la productivité (53.600 DH). Total : 78.260 dirhams, soit 4 fois plus le coût direct de l’incident. Un changement dans les méthodes de management des entreprises dont l’activité présente un risque d’accident de travail est donc plus que nécessaire. Des conditions cependant, estime Chaffai : un engagement formel du management, une responsabilisation du management intermédiaire et une vulgarisation de la culture sécurité auprès des collaborateurs. 

Lisez nos e-Papers