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En 2017, le Maroc devient indispensable à l’Afrique

En 2017, le Maroc devient indispensable à l’Afrique
31 janvier 2017 : S.M. le Roi prononce un discours devant le 28e Sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba.

L’année 2017 a été marquée par le retour du Royaume à l’Union africaine (UA). Retour accompli à Addis-Abeba, qui a abrité les 30 et 31 janvier le 28e Sommet de l’Organisation panafricaine. Retour chaleureusement accueilli par la majorité des pays africains qui envisagent de mettre à profit l’expérience et la vision marocaine pour assurer le développement du continent. «Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence ! Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé ! L’Afrique est Mon continent, et Ma maison. Je rentre enfin chez Moi, et vous retrouve avec Bonheur. Vous M’avez tous manqué», a ainsi commenté S.M. le Roi Mohammed VI le retour du Maroc à l’UA. Dans le discours historique devant les Chefs d’État et de gouvernements présents au 28e Sommet de l’UA, prononcé à Addis-Abeba le mardi 31 janvier 2017, le Souverain a rappelé que «le retrait de l'OUA était nécessaire : il a permis de recentrer l’action du Maroc dans le continent, de mettre aussi en évidence combien l’Afrique est indispensable au Maroc, combien le Maroc est indispensable à l’Afrique. Nous y avons réfléchi mûrement, et c’est à présent une évidence !» Le Souverain a de même affirmé que «malgré les années où nous étions absents des instances de l’UA, nos liens, jamais rompus, sont restés puissants, et les pays africains frères ont toujours pu compter sur nous».
Avec le retour victorieux du Maroc à l'UA, la vision de S.M. le Roi pour l’Afrique a pris une nouvelle dimension, en s’inscrivant dans la continuité et le long terme, en s'appuyant sur les vertus de la coopération Sud-Sud et sur l’impératif du développement humain dans l’établissement de rapports économiques équitables justes et équilibrés. «Ma vision de la coopération Sud-Sud est claire et constante : Mon pays partage ce qu’il a, sans ostentation», a affirmé S.M. le Roi.
En effet, le Maroc continue de renforcer ses relations politiques et diplomatiques distinguées avec les pays, dont le poids en Afrique n'est plus à démontrer, en particulier l'Afrique du Sud. Dans ce sens, S.M. le Roi et le Président de la République d'Afrique du Sud, Jacob Zuma, ont convenu, lors d'un entretien, en marge de la participation du Souverain aux travaux du cinquième Sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA), en novembre dernier à Abidjan, «de travailler ensemble, main dans la main, pour se projeter dans un avenir prometteur, d’autant plus que le Maroc et l’Afrique du Sud constituent deux pôles importants de stabilité politique et de développement économique, respectivement à l’extrême nord et à l’extrême sud du continent». À ce propos, S.M. le Roi et le Président Zuma ont décidé que le cadre de la représentation diplomatique sera relevé par la désignation d’ambassadeurs de haut niveau à Rabat comme à Pretoria.
Au cinquième Sommet UE-UA, S.M. le Roi a livré devant ses pairs africains et européens un véritable plaidoyer pour un Agenda africain sur la migration, à la portée pleine et entière, dont les premiers jalons avaient été posés par le Souverain en juillet 2017, lors du Sommet des Chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine. Le Souverain, qui a décliné en quatre axes cette thématique importante, a tenu à rappeler qu'aujourd'hui la mouvance migratoire était sans précédent et imposait donc quatre niveaux d'actions : national, régional, continental 
et international. 
En Sa qualité de Leader de l'Union africaine sur le dossier de a migration, S.M. le Roi soumettra lors du prochain Sommet de l'UA des propositions sur cette question afin que les pays africains puissent parler d'une voix unique et selon son propre plan de travail. Sur ce sujet, le Souverain a également souligné qu'il convenait de corriger «quatre mythes infondés» :
• La migration africaine n'est pas, de manière prédominante intercontinentale, seuls 5 Africains se déplacent, contre 4 qui restent en Afrique.
• La migration irrégulière n'est pas majoritaire et ne correspond qu'à 20% de la migration internationale.
• La migration n'appauvrit pas les pays d'accueil, car 85% des gains restent dans ces pays.
• Enfin, il n'existe plus de différence entre pays d'émigration, de transit et d'installation.
Dans le cadre de cet Agenda, les États africains se doivent d'assumer pleinement leurs responsabilités dans la garantie des droits et de la dignité des migrants africains sur leur sol, loin des pratiques honteuses et inhumaines, héritées d'une époque révolue. C'est pourquoi l'heure est à l'action et la politique européenne en matière de migration se doit d'évoluer. Enfin, une nouvelle vision s’impose aujourd'hui : il s’agit de faire de l’immigration un sujet de débat apaisé et d’échange constructif.
En effet, la Vision Royale confirme la vocation africaine du Maroc qui s’appuie sur les vertus de la coopération Sud-Sud et sur l’impératif du développement humain, de l’établissement de rapports économiques équitables, justes et équilibrés. Aujourd’hui, le Maroc est devenu l’un des principaux investisseurs en Afrique, contribuant au financement de plusieurs projets structurants et de développement socio-économique dans le cadre d’un partenariat «gagnant-gagnant» et solidaire. D’après la secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta, la politique africaine du 
Souverain a donné une forte dynamique aux relations unissant le Royaume et les pays africains, qui s'est traduite par la signature de plus de 450 accords avec 15 pays depuis 2014, ce qui a permis au Maroc d'avoir une forte présence politique et économique en Afrique et de conforter son rôle en tant que puissance régionale influente qui jouit d'estime auprès des dirigeants des pays africains.
Dans ce sens, le Royaume s’emploie à renforcer les relations avec l’ensemble des pays et régions du continent, au niveau bilatéral et au niveau des institutions continentales et des groupements régionaux, en particulier la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui assure la libre circulation des biens, des personnes et des services, et aspire à un régime de monnaie unique à l’échéance 2020. Dans ce sens, un accord de principe des Chefs d'État et de gouvernement des pays membres a été trouvé, lors du 51e Sommet, à Monrovia en juin dernier, pour l'adhésion du Maroc à leur regroupement sous-régional. 
Pour entériner cet accord, le communiqué final du 52e Sommet de la Cédéao, organisé les 16 et 17 décembre dernier à Abuja, fait état, dans son paragraphe 52, de la décision «de mettre en place un comité de Chefs d’État et de gouvernement composé de la République Togolaise, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Ghana, de la République de Guinée et de la République fédérale du Nigeria pour adopter les termes de référence et superviser l’étude approfondie des implications» des adhésions du Maroc, en tant que «membre», de la Tunisie en tant qu’«observateur» et de la Mauritanie en tant que «membre associé». Les paragraphes 53 et 54 de ce document sanctionnant les travaux du Sommet précisent que les questions d’adhésion «devraient être précédées par la mise en place d'un cadre institutionnel approprié qui devrait constituer la base juridique d'une telle décision» et appellent la Commission de la Cédéao à «engager immédiatement le processus d’élaboration d’un Acte communautaire approprié qui définira le processus de prise de décision».
Sur le plan sportif, l’année 2017 a connu l’organisation pour la première fois de son histoire au Maroc, du symposium de la Confédération africaine de football (CAF). Un événement, qui a réuni les 19 et 20 juillet des personnalités du monde, en l’occurrence le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino, celui de la CAF, Ahmad Ahmad, et de la FRMF, Fouzi Lekjaa. Cet événement a permis de tracer la nouvelle feuille de route du football africain, notamment le changement de format de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN) qui passe de 16 à 24 équipes et qui se jouera désormais entre juin et juillet au lieu de janvier et février.
L’année 2017 a été surtout marquée par la qualification de l’équipe nationale de football au Mondial de la Russie en 2018 et le sacre du Wydad de Casablanca (WAC) qui a remporté son deuxième titre en Ligue des champions d'Afrique. Le football marocain a également été sacré à Abidjan pour le compte des Jeux de la francophonie avec la victoire des lionceaux de l'Atlas en match finale face au pays hôte, la Côte d'Ivoire, aux tirs au but. En Basketball, l'Association sportive de Salé (ASS) a remporté la Coupe d'Afrique des clubs champions en battant, en match de finale, disputé en décembre 2017, l'Étoile sportive de Radès, en Tunisie.

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