Les participants ont examiné la structure poétique de ce patrimoine, en rapport avec la poésie arabe, à la fois classique et dialectale, ainsi que le rôle de l’écriture dans la création de la poésie «jebalienne». Ils ont également mis l’accent sur l'étude de la structure musicale et les différences ou variations régionales, qui sont en voie de disparition, mais aussi de l'organisation métrique de la forme et de la structure.
S’exprimant à cette occasion, le président du Centre d’étude et de recherche interdisciplinaire sur les Jbala (CERIJ), Mohamed Mezzine, a indiqué que cette rencontre vise à sensibiliser les chercheurs et les intellectuels à la musique de montagne, afin de mettre en avant sa valeur et son importance dans le patrimoine marocain. M. Mezzine a, dans ce sens, souligné la nécessité d’inscrire «la ayta jabaliya» au patrimoine universel de l’Unesco, ajoutant que ce processus se concrétisera à travers l’organisation de rencontres et de soirées artistiques pour mieux faire connaitre ce patrimoine.
Initiée par le CERIJ en partenariat avec les Archives du Maroc, sur le thème «Musiques de montagne : le cas de la ayta jabaliya – Vers une inscription du genre au patrimoine immatériel de l’Unesco», cette rencontre vise à marquer l’intérêt de la communauté scientifique pour les archives sonores qui enrichissent les cultures villageoises traditionnelles.
Organisée dans la continuité de la réflexion sur la patrimonialisation de la ayta, cette rencontre a eu lieu suite de la table ronde tenue le 22 juillet dernier à Taounate, lors du Festival annuel de la ayta jabaliya, qui a réuni de nombreux spécialistes, historiens, ethnologues, musicologues et archivistes, ainsi que des responsables de la patrimonialisation de l’immatériel au Maroc.