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Addoha et Alliances plus sereines

Les sociétés immobilières cotées à la Bourse de Casablanca ont repris du poil de la bête, après avoir traversé une crise qui s'est fait ressentir sur leurs comptes et qui leur a valu de sévères sanctions par le marché. L'année 2016 leur a été salutaire avec d'importants gains à la Bourse, estimés en moyenne à 73,42%, superformant ainsi l'indice principal Masi qui avait gagné 30,46%. À la faveur de plans de sauvetage, Alliances et Addoha ont amélioré leurs fondamentaux en 2017 et envisagent 2018 avec plus de sérénité, à en croire des sociétés de Bourse.

Addoha et Alliances plus sereines

Après quelques années difficiles, les immobilières cotées à la Bourse de Casablanca remontent la pente à la faveur de plans d'attaque. C’est ainsi qu'Addoha a déployé son Plan Génération Cash (PGC) dont les fruits sont palpables. Initié début 2015, le PGC a permis au groupe de réduire sa dette de 3,4 milliards de DH à fin octobre 2017. «Nous affichons aujourd’hui des fondamentaux particulièrement solides et une structure bilancielle unique dans le secteur», indique le management (voir www.lematin.ma). Depuis le lancement du plan, Addoha a pu réduire son stock initial de produits finis de 9.300 unités. Par conséquent, le groupe a collecté plus de 23,6 milliards de DH de cash, dont 15,1 milliards sur les segments économique et moyen standing. «Il prépare le démarrage d’une nouvelle étape et sécurise son activité future à travers la consolidation de sa réserve foncière», est-il indiqué.

Selon les analystes d’Attijari Intermédiation, Addoha est parvenue à préserver sa capacité bénéficiaire. Celle-ci s'affiche à 560 millions de DH au premier semestre 2017, avec une amélioration de la marge nette de 2 points. La société de Bourse (SDB) avait alors souligné qu’à 6 mois du terme du PGC, le taux d’endettement était passé pour la première fois en dessous du seuil symbolique des 50%, à 47,5%. Les analystes sont même confiants, tablant sur une accélération du développement des activités d’Addoha en Afrique à partir du premier trimestre 2018. Selon son Investor Guide 2017 publié en octobre dernier, Upline Securities estime que le groupe parviendra sans grande difficulté à réaliser le reliquat des objectifs du plan qui s'achève ce mois-ci. Elle précise également «tabler sur une croissance moyenne annuelle de 0,1% du chiffre d’affaires consolidé sur la période 2016-2026». Attijari Intermédiation recommande même le titre à l'achat en 2018. Au 19 décembre 2017, l'immobilière valait 34,40 DH. Pour rappel, l'action avait progressé de 81,2% en 2016, sur un marché en hausse de 73,42%, après une chute de 36,91% en 2015. Le marché avait alors décroché de 45,58% au moment où la Place boursière casablancaise cédait 7,22% sur l'année.

En 2015, le titre Addoha ne coûtait plus que 23,72 DH et était remonté à 42,92 l'année suivante. Le groupe Alliances est également parvenu à sortir la tête de l'eau, grâce à un plan de restructuration. Il a ainsi renoué pour la deuxième année consécutive avec les bénéfices, en 2017. De même, la dette privée devrait tomber de 4,48 milliards à 1,6 milliard de DH en cette fin d'année. Pour rappel, l’endettement du groupe est passé de 8,5 milliards de DH au 30 juin 2015 à 5,2 milliards à fin juin de cette année, soit une baisse significative de 39%. À fin 2017, elle devrait s’établir à 2,9 milliards. Sa dette bancaire, elle, est passée de 1,78 milliard de DH au 31 décembre 2016 à 1,3 milliard au 30 juin 2017. Le promoteur est même confiant quant aux retombées positives de son plan de restructuration et de ses projets, que ce soit au Maroc ou en Afrique. Au 19 décembre 2017, l'action Alliances a traité à 241,85 DH. Elle avait clôturé l'année 2016 avec 92,40 DH, après avoir touché un fond de 41 DH en 2015. La dernière immobilière recrutée à la Bourse de Casablanca le 18 décembre 2014, Résidences Dar Saada (RDS), a bouclé la séance du 19 décembre 2017 avec une valeur de 152 DH. En 2016, elle coûtait 128 DH après avoir gagné 44,53% par rapport à 2015 où elle avait dégringolé de 35,19%.

«Les réalisations de RDS s’opèrent dans un contexte sectoriel défavorable marqué par une nette décélération de la demande en logements. Ceci se traduit sur le niveau des pré-ventes qui se situe aux alentours de 13 mois du chiffre d’affaires actuellement contre 20 mois durant les années précédentes», indique Attijari intermédiation. La SDB précise qu’en tant qu’opérateur structuré, le groupe préserve la qualité de son Bilan à travers un taux d’endettement de 63% conjugué à un délai clients ne dépassant pas les 5 mois de chiffre d’affaires. «Sur le moyen terme et en plus des projets de logements sociaux, les revenus de Résidences Dar Saada devraient se renforcer à partir de 2018. Tenant compte des éléments précités, nous tablons sur une évolution moyenne des revenus consolidés de 2,5% sur la période 2016-2026». Quant à Balima, la quatrième immobilière cotée à la Bourse de Casablanca, il est à noter qu'elle est très peu liquide. Au 19 décembre 2017, elle a été échangée à 95,60 DH. Fin 2016, l'action s'affichait à 99,60 DH, contre 104 l'année précédente. 

 

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