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Le Matin-Éco : Vous avez inauguré le 12 décembre vos nouveaux locaux à Casanearshore Park, à Casablanca. Quel bilan pourriez-vous dresser de votre présence au Maroc ?
Marc Rennard : Nous venons d’inaugurer nos nouveaux locaux à Casablanca. Ce qui témoigne du développement de notre activité au Maroc et notre confiance dans le potentiel humain du pays. Nous avions promis, en effet, devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de créer un véritable centre de compétences informatiques. Aujourd’hui, nos réalisations confirment ce dessein, puisque nous comptons 180 ingénieurs dans nos locaux à Casablanca dont 40% sont des femmes. Ces cadres développent des applications et réalisent des prestations de maintenance que ce soit pour Orange ou d’autres clients au Maroc et à l’étranger. Nous ne pouvons qu’exprimer notre fierté de ce développement qui complète le dispositif que nous déployons à Rabat où nous comptons 300 ingénieurs. Notre bilan est nécessairement positif et cette inauguration n’est qu’une étape, tout aussi stratégique, de notre développement au Maroc.
Quelle place occupe la filiale marocaine dans les activités groupe ?
Sur les 1.800 ingénieurs que nous comptons dans le monde, 300 se trouvent au Maroc. Nos sites marocains occupent une place importante dans les activités du groupe, en témoignent les projets sur lesquelles ils travaillent. Notre maison-mère, Orange, a confié en effet des missions stratégiques aux ingénieurs marocains visant la transformation digitale de l’opérateur ainsi que le développement d’Orange Bank entre autres.
Vous avez dirigé les activités africaines d’Orange pendant plus d’une décennie. Quelles sont, selon vous, les synergies qui pourraient exister entre Orange et sa filiale Sofrecom dans le cadre du développement de l’opérateur télécoms en Afrique, notamment à travers le Maroc ?
Notre objectif est de rayonner en Afrique notamment, à partir du Maroc. Le pays devrait constituer un véritable hub pour l’ensemble de la méditerranée et au sud de l’Afrique subsaharienne. J’ai effectivement dirigé les activités africaines d’Orange pendant 12 ans, dont Orange Maroc, anciennement Méditel. Je suis fier de cette expérience de l’apport de la filiale marocaine de Sofrecom pour le développement de nos activités sur le continent. Sofrecom Services Maroc a ainsi réalisé plusieurs prestations pour Orange, ses filiales africaines et aussi d’autres opérateurs télécom en Afrique. Je suis convaincu que notre ambition de devenir un hub africain est tout à fait réalisable. D’autant plus que nous sommes confrontés dans notre vision par celle du Maroc qui nourrit d’importantes ambitions en Afrique notamment subsaharienne. Et ce grâce à l’implication personnelle de Sa Majesté le Roi.
Êtes-vous impliqués dans la stratégie eGov ?
Les équipes de Sofrecom Services Maroc travaillent sur une douzaine de projets pour le compte du gouvernement. Nous avons par exemple développé, en 2016, une application que je trouve très intéressante. Il s’agit d’une prestation qui vise la gestion du permis de conduire et des systèmes de barèmes de points. Cette application a été développée au Maroc et elle est très performante. J’espère qu’elle pourrait s’exporter ailleurs.
Peut-on considérer Sofrecom Services Maroc comme le bras armé d’Orange Maroc pour le déploiement de la fibre optique ?
La fibre optique est le cœur de métier et de savoir-faire de Sofrecom. Nous posons et concevons les réseaux de fibres optiques et nous disposons d’une ingénierie avérée dans ce domaine. Pour Orange Maroc ou d’autres opérateurs, c’est effectivement le savoir-faire de Sofrecom qui est utilisé pour concevoir ces réseaux, les installer, les tester, les exploiter et les maintenir.
Quelles sont vos ambitions de croissance au Maroc ?
Nos ambitions sont très optimistes. Nous avons rencontré Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, le 12 décembre à Casablanca. Il nous a fixé des challenges en termes de développement et de recrutement entre autres, tout en nous rappelant que nous pouvons faire mieux que nos prévisions. Aujourd’hui, nous rehaussons nos ambitions et ciblons 700 emplois au Maroc à l’horizon 2020.
Sofrecom, 50 ans d’expertise IT et télécom
Présente au Maroc depuis 30 ans, Sofrecom a créé Sofrecom Services Maroc (SSM) à Rabat en 2004. Ce centre de services et d’ingénierie logicielle offshore s’appuie sur le haut niveau d’expertise de 380 collaborateurs marocains francophones et sur sa proximité avec l’Europe pour répondre «de façon souple et réactive aux demandes de ses clients», souligne Sofrecom. La filiale marocaine constitue le hub régional de Sofrecom pour adresser ses clients en Afrique et au Moyen-Orient où elle offre des services de veille technologique et concurrentielle, de consulting et d’ingénierie réseaux ainsi que de déploiement de solutions SI. Le groupe Sofrecom est, pour rappel, un des leaders mondiaux du conseil et de l’ingénierie dans le domaine des télécommunications, des NTIC et de la transformation digitale. Filiale du groupe Orange, le groupe développe depuis 50 ans un savoir-faire dans les métiers de l’opérateur. Sofrecom compte 11 implantations dans le monde, en France, Maroc, Algérie, Tunisie, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Argentine et Géorgie. Depuis sa création, il a accompagné la transformation de plus de 200 opérateurs, gouvernements et institutions, dans une centaine de pays. Sofrecom emploie 1.750 consultants, ingénieurs et analystes issus de plus de 30 nationalités.
Propos recueillis par Mohamed Amine Hafidi
