Initiée par la Société marocaine de cardiologie (SMC), le vingt-deuxième Congrès national de cardiologie a été principalement marqué par un appel pressant à la mise en place d’un registre national de l’infarctus du myocarde. Partant du constat que les maladies cardiovasculaires, et plus particulièrement l’infarctus du myocarde, constituent la première cause de mortalité, la SMC, en tant que société savante, a ainsi tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur de ce fléau.
Aux yeux de son président, Dr Samir Ztot, la mise en place d’un registre de l’infarctus du myocarde revêt une importance capitale, dans la mesure où il permettra de collecter les caractéristiques et l’évolution clinique des patients hospitalisés dans tous les établissements spécialisés dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires. Ledit registre se veut être un outil aussi bien de gestion que de planification pour les politiques afin de mettre en place un programme national destiné à stopper l’évolution de cette pathologie cardiaque qui n’épargne ni les personnes âgées, ni les plus jeunes, a-t-il précisé.
Cet appel de Marrakech a également attiré l’attention sur le deuxième fléau qu’est l’accident vasculaire cérébral (AVC) et sur sa prise en charge thérapeutique selon les standards internationaux. À ce titre, il met l’accent sur l’impérieuse nécessité de mettre en place des unités «Stroke Center» dans l’optique de prodiguer les nouvelles techniques thérapeutiques, dont la thrombectomie, dans le cadre d’une prise en charge multidisciplinaire.
Selon le Dr Ztot, la prise en charge de l’AVC selon les standards internationaux constitue un grand défi pour la cardiologie marocaine. À l’instar de l’infarctus du myocarde, l’AVC est provoqué, la plupart du temps, par l’obturation d’un vaisseau sanguin, a-t-il expliqué, faisant observer que la thrombectomie en tant que technique mécanique de traitement des accidents vasculaires cérébraux permet une bien meilleure récupération. Cette technique thérapeutique, qui constitue une révolution dans la prise en charge des AVC les plus sévères, est de nature à réduire significativement les risques de handicap qui peuvent s’en suivre, a-t-il ajouté.
Ce congrès a été, d’autre part, mis à profit pour rappeler que le suivi régulier et un traitement adéquat de l’hypertension artérielle sont les seuls moyens d’éviter la recrudescence des accidents vasculaires cérébraux.
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