À moins de deux mois du prochain congrès national du Parti de l’Istiqlal, les choses se sont compliquées davantage pour l’actuel secrétaire général, Hamid Chabat. Insistant pour briguer un nouveau mandat à la tête du parti de la balance, M. Chabat s’est finalement retrouvé seul, ses principaux soutiens l’ayant abandonné. Lâché par ses derniers soutiens au sein du comité exécutif, il devra donc reconsidérer ses choix. En effet, dans un communiqué conjoint, rendu public jeudi dernier, les trois derniers alliés de l’ancien maire de la ville de Fès, Adil Benhamza, Abdelkader El Kihel et Abdellah Bakkali, l’ont exhorté à ne pas se présenter pour un second mandat. Les trois cadres de l’Istiqlal ont souligné que plusieurs démarches avaient été entreprises pour convaincre M. Chabat. «Après mure réflexion, nous avons tenté de convaincre le secrétaire général de renoncer à l’idée de présenter sa candidature pour un deuxième mandat à la tête du parti. Cette candidature n’aura aucune valeur ajoutée, compte tenu du climat de tension qui prévaut au sein de l’Istiqlal», ont-ils affirmé.
Pour le trio qui dit ne pas être concerné par la démarche du secrétaire général, «Cette candidature ne répond pas aux problématiques centrales et sérieuses qui se posent au parti». Dans ce sens, MM. Benhamza, Bekkali et El Kihel ont réaffirmé leur solidarité avec Hamid Chabat, mais seulement en ce qui concerne «les attaques personnelles auxquelles il fait face depuis plusieurs mois» ont-ils assuré.
Pour rappel, la date du 17e congrès national du Parti de l'Istiqlal a été fixée du 29 septembre au 1er octobre 2017. En plus de Hamid Chabat, candidat à sa propre succession, c’est le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka, qui semble avoir le plus de chance de décrocher la présidence du parti d’Allal El Fassi. Homme de consensus, l’ancien ministre des Finances a déjà annoncé la couleur en signant une tribune sur les colonnes du journal officiel du parti, «Al Alam». Le responsable avait affirmé que «l’heure est venue pour rompre avec l'état des lieux critique et vulnérable que traverse le parti».
