Menu
Search
Mardi 30 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 30 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Benlyazid, Dkhissi et Benkiran sous les feux de la rampe

Comme chaque année, le Festival national du film (FNF) réserve des hommages à des figures aux parcours exceptionnels dans le secteur du septième art. La 18e édition, qui aura lieu du 3 au 11 mars, mettra en avant trois carrières différentes mais tout aussi riches, celles de la réalisatrice Farida Benlyazid, du comédien et homme de théâtre Jamal Eddine Dkhissi et du distributeur et exploitant Abdelkader Benkiran.

Benlyazid, Dkhissi et Benkiran  sous les feux de la rampe
Farida Benlyazid sera distinguée dans sa ville natale, qu’elle a toujours portée dans son cœur.

Ces trois noms, qui ont marqué le paysage cinématographique marocain, furent sélectionnés par une commission du CCM, sur proposition préalable des Chambres professionnelles du secteur. Pour plus d’éclaircissements, le réalisateur Saâd Chraïbi nous explique que «les Chambres des professionnelles proposent toute une liste de noms à distinguer. À partir de cette liste, le CCM fait le choix de certaines personnes. Je suis satisfait des noms retenus, car ils méritent largement cet hommage, étant donné qu’ils ont beaucoup donné, chacun dans son créneau : Farida dans l’écriture et la réalisation, Jamal Eddine en tant que comédien qui a campé plusieurs rôles aussi bien pour la télévision que le cinéma et, bien sûr, le vétéran de la distribution, Abdelkader Benkiran, avec tout ce qu’il a entrepris dans ce domaine. C’est aussi très positif de célébrer la carrière de ces gens, alors qu’ils sont encore en vie. C’est vraiment une initiative très louable de faire cela chaque année dans ce festival national».

Des choix judicieux, comme le souligne Saâd Chraïbi, notamment de la scénariste et réalisatrice Farida Benlyazid, cette native de Tanger, qui aura le plaisir d’être distinguée dans sa ville natale, qu’elle a toujours portée dans son cœur. Sa carrière cinématographique fut, en quelque sorte, une belle odyssée, avec des histoires et des images capturées pour le plaisir des cinéphiles qu’elle a vite fait de conquérir avec ses films, et ce dès les années 80 où elle est retournée au Maroc, après avoir obtenu son diplôme en réalisation de l'École supérieure d'études cinématographiques (ESEC) à Paris. Ainsi, elle est arrivée à réaliser de multiples productions comme «Identités de femme» (1979), «Une porte sur le ciel» (1988), «Sur la terrasse» (1995), «Casablanca Casablanca» (2003) et «Juanita de Tanger» (2005).

Son parcours compte, également, des télé-films tels «Nia taghleb» (2000), «El Boukma» (2001), ainsi que des documentaires réalisés pour la chaîne 2M. Dans ce créneau, on peut nommer «Aminata Traoré, une femme du Sahel» (1993) et «Contra bande» (1994). Toutefois, Farida a aussi brillé en tant que scénariste avec «Poupées de roseaux» (1979) et «À la recherche du mari de ma femme» (1992). Mais en réunissant ses deux compétences dans la réalisation et l’écriture, elle sort notamment «Bab Sama Maftouh», «Ruses de femmes» (1999) et «Les Puissants de Casablanca». Benlyazid s’est aussi essayée à la production avec «Une brèche dans le mur» (1978). Un beau voyage dans le secteur cinématographique qui lui a valu plusieurs hommages et distinctions honorables.
Une autre figure, non moins importante, mérite le choix d’être distinguée dans le 18e FNF. Il s’agit de l’homme de théâtre et comédien Jamal Eddine Dkhissi, dont le parcours professionnel s'étend sur une carrière de plus de 30 ans, en tant que grand homme des planches et acteur aguerri, ayant campé plusieurs rôles à la télévision et au cinéma, notamment dans «Ymma» et «Nouhe ne sais pas nager» de Rachid El Ouali, «L’écharpe rouge» de Mohamed El Younssi, «L’Orchestre de minuit» de Jérôme Cohen Olivar, «Vie candide» de Mourad El Khaoudi, «Les loups ne dorment pas» de Hicham El Jebbari. Quant au troisième élu, Abdelkader Benkiran, nommé doyen des professionnels du cinéma au Maroc, il a gagné ce titre grâce au long chemin parcouru en investissant plusieurs créneaux du secteur, où il a été autant producteur et distributeur qu'exploitant. 

Lisez nos e-Papers