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Carlos Garrido fustige les grévistes malgré la victoire

Le Difaâ Hassani d’El Jadida devra encore attendre avant de décrocher sa revanche face au Raja de Casablanca (son tombeur en finale de la Coupe du Trône 2017), puisque les Verts ont remporté le match décalé de la 11e journée face au DHJ (3-2), mardi sur la pelouse du Complexe Prince Moulay Abdallah à Rabat. Le Raja prend ainsi le second rang avec 18 points et un match retard, talonné par le même Difaâ avec 17 points.

Carlos Garrido fustige les grévistes malgré la victoire
Lima Mabidé a participé activement à la victoire du Raja face au DHJ. Ph. Saouri

Pour la sixième fois de la saison, le Raja a été contraint d’accueillir une rencontre à Rabat en raison de la fermeture du Complexe Mohamed V en prévision du CHAN 2018. La capitale administrative semble en tout cas porter chance aux Verts, qui ont défait l’une des équipes les plus en forme cette saison. Ce match au sommet, disputé à 16 h, n’a logiquement pas attiré grand monde (1.000 spectateurs environ) et n’a pas été non plus au niveau technique escompté. Et pour cause, un Difaâ moins incisif que d’habitude et un Raja amputé de la moitié de son ossature (Erraki, Karrouchi, Hafidi, Benhalib…). La première mi-temps a été dominée par les Doukkalis, qui ont réussi à ouvrir la marque dès la 18e minute par Nanah avant qu’El Yamik n’égalise (23e). Hamid Ahadad redonnera de nouveau l’avantage aux Jdidis (43e). Le DHJ a ensuite eu l’occasion de tripler la mise dès la reprise par Ahadad qui rajouta un dribble de trop. Au moment où le Difaâ était à la recherche du but du salut, le Raja égalisait suite à une infiltration de Yajour, conclue par Hamami qui a marqué contre son propre camp (60e) avant que le goleador rajaoui n’enfonce le clou (65e) suite à un exploit individuel.

Le Difaâ se jeta résolument en attaque, dans l’espoir de revenir à la marque, mais en vain. Abderrahim Talib expliquera plus tard que ses attaquants ont buté sur le gardien Anas Ziniti et n’ont pas su exploiter les occasions qui leur ont été offertes. Pour sa part, l’entraineur Juan Carlos Garrido a salué la combativité des joueurs présents et a fustigé les absents. Parmi ces derniers, le capitaine Issam Erraki que le coach a sévèrement taclé, lui reprochant d’avoir préféré se joindre aux grévistes et justifier son absence par une blessure. Garrido s’interrogea comment le joueur pourrait se blesser alors qu’il faisait grève et qu’il n’a plus joué depuis deux semaines. Mêmes griefs à l’encontre d’Abdelilah Hafidi qui n’a pu justifier sa blessure. Le coach estime que le meilleur moyen pour réclamer ses arriérés de salaires n’est pas la grève mais le recours à un avocat. Il qualifia la grève d’acte inadmissible pour un joueur professionnel et appela son effectif à se concentrer sur le titre de champion comme ils l’a fait pour la Coupe du Trône. 

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