La grève décrétée par le Syndicat des pharmaciens d’officine de la wilaya du Grand Casablanca se poursuit depuis lundi dernier. Portant les brassards rouges et n’assurant aucune garde au-delà de minuit, les pharmaciens casablancais semblent déterminés à poursuivre leur mouvement de protestations jusqu’à la fin de la semaine en cours. Les officines de la ville de Casablanca ne sont pas à leur premier débrayage. En effet, une grève générale avait été organisée le 7 mars dernier avec la participation de quelque 1.200 pharmaciens.
Fermant boutique tout au long de la journée et n’assurant aucune garde, ils réclamaient «l’arrêt immédiat de l’anarchie et de l’impunité prônée par certains au sein profession». Des revendications qui n’ont pas changé depuis. Dans son communiqué annonçant la grève en cours, le Syndicat casablancais avait affirmé qu’un mois après la première grève «aucune suite n’a été donnée aux revendications des pharmaciens». Dénonçant le non-respect des horaires d’ouverture et de fermeture des officines, l’octroi de remises sur les médicaments ainsi que la non-publication et la non-exécution des sanctions prononcées par le Conseil de l’Ordre, le syndicat a mis en avant le préjudice porté au reste des pharmaciens de la ville.
Une situation qui semble bien particulière dans la ville de Casablanca. En effet, au moment où des sanctions ont été prises à l’encontre des récidivistes au niveau de plusieurs villes marocaines par l’Ordre des pharmaciens, aucune des pharmacies de la ville n’a été sanctionnée. Contactés par «Le Matin», des membres du syndicat ont affirmé «qu’au moment où plusieurs pharmacies dans d’autres villes marocaines ont écopé de deux à trois jours de fermeture, aucune officine casablancaise n’a été inquiétée».
Décidé à faire régner l’ordre dans le secteur et protéger les intérêts des pharmaciens placés sous son égide, le Syndicat des pharmaciens d’officine de la wilaya du Grand Casablanca a affirmé à plusieurs reprises sa détermination à poursuivre ses manifestations, tant que les responsables du secteur n'auront pas répondu favorablement à ses revendications. En effet, dans l’état actuel des choses et avec le manque de contrôle, certaines pharmacies de la capitale économique ont choisi de multiplier les gardes de nuit et en fin de semaine pour booster leurs commerces.
