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Des chercheurs et spécialistes se penchent à Essaouira sur les nouveaux défis post-COP 23

Un aréopage de chercheurs, d'académiciens et de spécialistes des questions environnementales, s’est réuni dernièrement à Essaouira, le temps d’un colloque scientifique tenu autour du thème «Des changements climatiques persistent et de nouveaux challenges se créent».

Des chercheurs et spécialistes se penchent à Essaouira sur les nouveaux défis post-COP 23

Initié par l’École supérieure de technologie (EST) d’Essaouira relevant de l’Université Cadi Ayyad 
de Marrakech (UCAM), ce conclave «Post-COP 23» intervient dans un contexte national et mondial assez particulier, caractérisé par l’impératif d’œuvrer conjointement en vue de décliner, 
à l’échelle régionale comme au plan local, les accords internationaux de la COP, en faveur d’une meilleure gouvernance des effets des changements climatiques.
Le colloque a été aussi l’occasion pour une pléiade d’enseignants, 
d’experts ainsi que d’acteurs socio-économiques intéressés par le devenir de l’environnement de communiquer les résultats de leurs recherches, en rapport avec les effets climatiques, tout en formulant une batterie de recommandations, à même de servir de bases et de références pour les décideurs et les gestionnaires. Le colloque a été sanctionné également par la présentation d’un état des lieux de la recherche sur les composantes du climat et ses effets, tout en passant au crible les différents enjeux, en corrélation avec les attentes et aspirations des acteurs locaux en la matière.
Intervenant à cette occasion, Kholoud Kahime, professeure à l’EST-Essaouira, chiffres à l’appui, a rappelé que la planète comptait en 1900, quelque 1,6 milliard d’âmes et qu’actuellement on compte 7,2 milliards d’individus, un chiffre qui, selon elle, pourrait s’établir à 10,9 milliards de personnes à la fin du siècle en cours.
Dans la foulée, Mme Kahime a fait savoir que le déséquilibre climatique contemporain fait peser de tout son poids sur la population actuelle et future, en termes de vulnérabilité, de famine, des épidémies, d’atteintes à la biodiversité, ou encore de catastrophes naturelles.

Et d’ajouter que cette évaluation est appuyée par les conclusions du Groupe Intergouvernemental des Experts en Climat (GIEC), et est actuellement partagée par les gouvernements et la société civile mondiale, considérant ainsi les changements climatiques comme «un risque sérieux» qui menace le développement écologique et socio-économique, ainsi que la paix mondiale. Mme Kahime également s’est félicitée de la tenue à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016 de la COP 22, qui a été assurément celle de «l’action» en faveur du climat, sous la présidence du Maroc, relevant que ce Sommet a suscité une mobilisation mondiale sans précédent sur la voie d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris de limiter l’élévation de la température moyenne de la terre à bien au-dessous de 2 °C et aussi près que possible de 1,5 °C. De son côté, le directeur de l’EST-Essaouira, également vice-président de l’UCAM, le professeur Belaïd Bougadir, a réitéré l’engagement de l’EST et celui de l’UCAM en faveur du climat, passant en revue une panoplie d’actions qui ont été menées dans ce sens, afin de garantir la réussite de la COP 22 tenue dans la cité ocre. «Dans cette mouvance, et ayant la réflexion visant à intégrer les principes du développement durable, à travers une stratégie durable, l’Université Cadi Ayyad, Pôle d’enseignement supérieur de la région de Marrakech-Safi, avec ces 14 établissements et ces 75.000 étudiants, s’est engagée pour le climat et mobilisée activement pour la réussite de la COP 22, en organisant une panoplie d’actions, ouvrant ainsi tous ces établissements, et s’ouvrant sur tout son environnement socio-économique», a-t-il dit.

Et de poursuivre que dans cette dynamique, l’UCAM est, depuis juin dernier, organisme observateur auprès de la Convention-Cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), mettant l’accent sur la participation active de cet établissement universitaire, à la Conférence des Parties COP 23, organisée, par les îles Fidji, à Bonn du 6 au 17 novembre dernier. Au terme des travaux de cette rencontre, les conférenciers ont été unanimes à plaider en faveur du développement de nouveaux partenariats édifiants, à même de favoriser une lutte concertée et efficiente contre les effets des changements climatiques, se disant en faveur de l’émergence de projets intégrés de recherche en changements climatiques, impliquant des chercheurs du Nord et leurs homologues du Sud, ainsi que des acteurs locaux.
Et de poursuivre que ces projets, une fois mis sur pied, seront susceptibles d’apporter, dans les années à venir, de nouveaux outils d’aide en matière de prise de décision, mais aussi, de gestion de ces questions.

Les intervenants ont, en outre, réitéré leur engagement à fournir des éléments de réflexion pour la mise en place de la COP 23-24, et à examiner en concertation avec les acteurs africains la manière la plus appropriée, pour se mobiliser face à cet enjeu.
Ils ont finalement décidé de l’organisation en 2018 à l’EST d’Essaouira, d’un congrès international multidisciplinaire sur les changements climatiques.
Les débats lors de ce colloque ont gravité autour de plusieurs thématiques d’intérêt stratégique, entre autres «Les changements climatiques : de la science à la prise de décision», «Le processus de négociation à l’instar des nouveaux défis», «Les changements climatiques, impacts, vulnérabilité, adaptation et atténuation», «Les défis des changements climatiques dans la région de Marrakech-Safi», et «Le rôle de l’université pour faire face aux changements climatiques : focus sur l’UCAM». 

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