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Cinq scientifiques maghrébines primées par L’Oréal et l’Unesco

Deux Marocaines, deux Tunisiennes et une Algérienne ont reçu jeudi le prix «Pour les femmes et la science Maghreb 2017» en hommage à leurs travaux de recherches dans divers domaines scientifiques.

Cinq scientifiques maghrébines primées  par L’Oréal et l’Unesco
Les gagnantes ont remporté chacune une bourse de 10.000 euros pour honorer leurs contributions scientifiques.

La fondation L’Oréal et l’Unesco ont célébré, jeudi à Casablanca, le 11e anniversaire du programme «For Women and Science» et sa 4e édition au Maghreb. L’occasion de récompenser cinq jeunes scientifiques venues du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Elles s’appellent Fatima Zahra Janati Idrissi, Hanaa Zbakh, Nawel Zaatout, Ibtissem Ghefrachi et Amel Benanes. Elles sont jeunes, passionnées par les sciences et ont remporté chacune une bourse de 10.000 euros pour honorer leurs contributions scientifiques. «Nous sommes très fiers d’accueillir ce programme au Maroc. C’est pour nous l’occasion de donner beaucoup de visibilité à des jeunes femmes scientifiques pour qu’elles puissent rayonner à travers le monde», note Philippe Raffray, directeur général L’Oréal Maroc.
Chacune des boursières, dans un domaine particulier, mène des travaux de recherche approfondis avec comme objectif commun : s’imposer dans le paysage scientifique, apporter leur savoir-faire et honorer leurs pays respectifs. «Je suis chimiste de formation.

Mon projet de doctorat était basé sur la caractérisation des métabolites secondaires ou des produits isolés à partir de plantes médicinales qui sont utilisés dans le domaine médical. Actuellement, mon projet de postdoctorat est consacré à la valorisation des huiles essentielles comme modèle de bio-ressources et qui seront par la suite appliquées dans le domaine cosmétique et agroalimentaire. Au Maroc, la production des huiles essentielles se limite à l’état brut, alors que le fractionnement et purification de ces huiles se font à l’étranger. Au niveau de notre laboratoire, on cherche à développer ces procédés à l’échelle industrielle et nationale», explique Fatima Zahra Janati Idrissi, de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II de Rabat. La lauréate ajoute : «Cette bourse est une opportunité pour obtenir les financements nécessaires pour développer et améliorer nos travaux de recherche et bien sûr c’est un point marquant dans notre CV qui nous permettra de mieux réussir notre carrière».

De son côté, Hanaa Zbakh, de l’Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan, souligne : «Mon travail de recherche est basé sur les activités anti-cancéreuses et anti-inflammatoires des algues marines de la côte méditerranéenne. Donc mon objectif est la valorisation de ces algues marines pour en déceler des médicaments capables d’attaquer les cellules cancéreuses sans nuire aux cellules normales». La lauréate marocaine précise également que la bourse va lui permettre de finaliser ses travaux de recherche postdoctorale «et de participer à des congrès nationaux et internationaux et aussi de me préparer à un avenir d’enseignant-chercheur». Les autres projets primés concernent les staphylocoques responsables de la mammite bovine, l’utilisation de peptides antimicrobiens provenant d’Aeschynomene ou encore les nouveaux marqueurs de diagnostic et de pronostic du cancer du sein.

Intervenant en clôture de la cérémonie de remise des prix, Rajaâ Cherkaoui El Moursli, membre du jury présidé par Abdelaziz Benjouad, vice-président du département Recherche & Développement de l’Université internationale de Rabat et professeur biologiste et composé de Katim Alaoui, ainsi que Ahmed Salaheddine Masmoudi, a souligné que les pays doivent miser sur la Recherche & Développement pour stimuler leur croissance économique et qu’aucun pays ne peut négliger les performances intellectuelles de la moitié de sa population, à savoir les femmes. «La parité homme-femme dans la science n’est pas encore une réalité même si l’écart a tendance à se réduire. D’après le dernier rapport de l’Unesco, les femmes représentent 43% des docteurs, mais seulement 28% des chercheurs. De nombreuses enquêtes ont montré que l’image de la science était essentiellement masculine. C’est un préjugé tenace qu’il faut bannir», a indiqué la vice-présidente de l'université Mohammed V de Rabat et membre de l'Académie Hassan II des sciences et techniques.

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