Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Nation

Clôture du projet de jumelage institutionnel visant le renforcement des capacités organisationnelles et techniques du CNDH

Après deux ans de son lancement, le projet de jumelage, signé le 16 juin 2015 à Rabat par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) et l’Union européenne, visant le renforcement des capacités organisationnelles et techniques du CNDH, a pris fin vendredi dernier. À cette occasion, une cérémonie de clôture a été organisée par le Conseil avec la participation de tous les partenaires pour évaluer les réalisations accomplies dans le cadre de ce projet.

Clôture du projet de jumelage institutionnel visant le renforcement des capacités organisationnelles et techniques du CNDH
Philip Mikos, chef de la coopération à la Délégation de l’Union européenne au Maroc.

Le Conseil national des droits de l’Homme et la Délégation de l’Union européenne au Maroc ont organisé, vendredi dernier à Rabat, la cérémonie de clôture du projet de jumelage institutionnel visant le renforcement des capacités organisationnelles et techniques du CNDH. Cette cérémonie était une occasion pour présenter les résultats du projet de jumelage signé le 16 juin 2015 à Rabat par le CNDH et l’Union européenne. En effet, inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord d’association Maroc-Union européenne et en particulier le statut avancé Maroc-UE, ce projet a impliqué le CNDH, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme de France (CNCDH) en consortium avec Ludwig Boltzmann Human Rights (BIM) d’Autriche et le Center For International Legal Cooperation des Pays-Bas (CILC). Cette opération de jumelage CNDH-UE avait ainsi une double vocation comme l’indique d’ailleurs Jean Marc Berthon, conseiller de coopération et d’action culturelle au sein de l’ambassade de France. D’une part, renforcer la structure organisationnelle du CNDH et d’autre part mettre en œuvre des formations en faveur de son personnel et celui de ses commissions régionales sur des thématiques diverses. En ce qui concerne le renforcement organisationnel, le jumelage est venu appuyer le chantier de modernisation lancé par le CNDH, en ciblant trois axes principaux : la mise en place d’une politique de gestion des ressources humaines et l’élaboration des outils correspondants, l’élaboration d’un plan général de formation du personnel et, enfin, le traitement des archives de l’Instance indépendante d’arbitrage et de l’Instance équité et réconciliation et leur versement aux Archives du Maroc, ainsi que la mise en place d’un système opérationnel d’archivage au CNDH. En matière de formation, diverses actions ont été entreprises dans le cadre de ce programme, notamment l’organisation de sessions de formation aux techniques de l’observation électorale, d’investigation et d’enquête sur les éventuelles violations des droits de l’Homme, d’observation d’un procès pénal, de prévention des discriminations et de la recherche de fonds. En complément de ces cycles de formations, des stages pratiques ont été en outre organisés au profit de certains cadres et membres du Conseil. Selon le président du Conseil national des droits de l’Homme, Driss El Yazami, de ce jumelage a permis de renforcer les capacités des ressources humaines.
«Le CNDH est une institution très dynamique et très active. Toutefois, les cadres de cette institution ont besoin de formations de façon continue pour pouvoir accompagner les problématiques des droits de l’Homme qui deviennent de plus en plus complexes. Ce projet de jumelage a ainsi permis non seulement à nos ressources humaines de se former de manière générale, mais a aussi contribué à préparer nos ressources humaines à accomplir les nouvelles missions qui leur seront bientôt conférées par les lois en cours de discussion au Parlement, à savoir le mécanisme national de prévention contre la torture, le mécanisme de recours pour les droits des enfants et le mécanisme de recours pour les personnes en situation de handicap», a-t-il souligné. Pour sa part, Philip Mikos, chef de la coopération à la Délégation de l’Union européenne au Maroc, a rappelé dans son intervention que le CNDH a bénéficié pendant deux ans de l’expertise européenne pour mieux exercer ses missions. Ainsi la France, à travers sa Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) et son opérateur Expertise France, a été le chef de file de cette coopération qui a également impliqué l’Autriche et les Pays-Bas dans le cadre d’un Consortium reflétant la diversité des approches européennes en matière de droits fondamentaux. S’agissant de la coopération, note M. Mikos, cette dernière a porté sur les priorités définies par le CNDH, notamment la rédaction des rapports du Conseil, la stratégie de communication, la gestion des ressources humaines, la capacité à gérer des actions de prévention et de lutte contre la discrimination, à mener des investigations et à gérer des archives.

Lisez nos e-Papers