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Vers une cohabitation tendue Ramaphosa-Zuma

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Le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a promis d'éliminer la corruption qui mine le parti et le gouvernement. Mais sa victoire à la tête de l'ANC lui impose de cohabiter avec les partisans de sa rivale Nkosazana Dlamini Zuma, l'ex-épouse de Jacob Zuma, et surtout avec son prédécesseur, Chef de l'État jusqu'en 2019. Derrière les compliments de façade dont ils ont fait assaut ces derniers jours, Cyri Ramaphosa et Jacob Zuma entretiennent des relations exécrables. Le premier a fait campagne en dénonçant la corruption du second, englué dans une litanie de scandales qui ont contribué à salir l'image du parti de l'icône Nelson Mandela et sérieusement érodé son soutien électoral. Dans son propos de clôture, Cyril Ramaphosa n'a pu s'empêcher d'écorcher Jacob Zuma, même à mots couverts. «Ceux qui sont choisis par notre mouvement devraient toujours être une source de fierté et non pas d'embarras», a-t-il asséné.

Élu en 2009, Jacob Zuma doit quitter la présidence de l'Afrique du Sud à la mi-2019. La Constitution prévoit que le mandat du Chef de l'État, élu par les députés, ne peut s'achever avant son terme que par le vote d'une motion de défiance ou sa démission. Malgré toutes ses casseroles judiciaires, M. Zuma a jusque-là toujours échappé à la censure, soutenu par sa majorité parlementaire ANC. Reste donc la démission. Le précédent existe. En 2008, M. Zuma avait contraint Thabo Mbeki à écourter son mandat de président huit mois après lui avoir raflé la direction de l'ANC. Ce scénario a agité ces derniers jours les rangs de l'ANC. Ses délégués se sont penchés sur les frictions que pourraient causer «deux centres de pouvoir», en clair le parti et le gouvernement. Problème, le comité exécutif national est partagé à quasi-égalité entre le camp Ramaphosa et celui de Mme Dlamini Zuma, favorable à M. Zuma.n 

 

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