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Des lampes articulées, des bicyclettes, des guéridons… l’artiste designer Jonhatan Amar révèle au public une série de créations exceptionnelles à la galerie Venise Cadre. Jusqu’au 20 décembre, on peut découvrir son exposition «Pratique de la lumière et objet du mouvement». Elle représente le résultat de ses recherches et ses 35 ans de passion pour les objets d’art et la décoration d’intérieur. L’exposition est aussi un reflet des techniques de l’artiste et de son talent à fusionner artisanat marocain et design contemporain. Devant ses créations à la fois pratiques et design, on ne peut qu’admirer l’évolution faite par Johnatan Amar. Grâce à ses recherches, il a pu intégrer des variateurs nouvelle génération et proposer des modèles dotés de la technologie de recharge sans fil QI. Ce designer s’inspire de créations suédoises des années 1950 et 1960. Produites de manière artisanale au Maroc avec des matériaux d’origine française et italienne, ses pièces honorent le rapport intrinsèque entre l’homme et le travail des matières brutes. Dans la collection de Jonhatan Amar, on retrouve aussi le laiton, un élément central de son processus créatif depuis le début de sa carrière. Ce principal matériel pour l’artiste est mis en œuvre sous différentes déclinaisons : nickelé, poli ou patiné. «Chaque réalisation est dotée d’une structure aux épaisseurs généreuses apportant chaleur et solidité. Si nous préférons proposer un produit naturel qui s’embellit avec le temps, pour ceux qui préfèrent une finition brillante, nous vernissons chaque modèle à la demande. La finition demandée et l’entretien apporté par la suite créent des objets incontestablement uniques», explique-t-il. Cycliste depuis son jeune âge, Johnatan Amar partage cette passion de manière artistique avec son public. Il imagine et conçoit des vélos qui sont de réelles créations dédiées au bitume et aux amoureux du design. Une partie de sa collection représente des vélos entièrement assemblés de pièces neuves personnalisées avec des techniques artisanales d’embellissement. D’autres sont issus de vélos de haute qualité désassemblés et remontés minutieusement à la main.
Parcours de l'artiste
Né à Rabat en 1955, d’un métissage heureux entre le Maroc et la France, son parcours éclectique, issu des deux rives de la Méditerranée, l’enseignement acquis au cours de ses différents voyages à travers le monde, en fait un designer hors pair.
Il poursuit ses études à Paris et s’intéresse aux arts décoratifs, à la photo, à la mode et la peinture. Il se rend alors régulièrement au Pakistan ainsi qu’en Afghanistan, berceau, d’un certain art de vivre... et de la culture «peace and love». En 1985, à l’âge de 30 ans, Hubert Boukobza lui confie la direction artistique des «Bains douches». C’est une véritable institution des nuits parisiennes ; rendez-vous de la société mondaine et artistique internationale, qui compte dans le top ten des établissements les plus célèbres au monde. En 1988, le grand public découvre véritablement Jonathan lorsqu’il signe la rénovation de la piscine Deligny ou encore en 1990 le célébrissime «Palace». La même année, on lui confie également la rénovation des «Bains» où il succède à Philippe Starck qui avait imaginé le lieu 10 ans auparavant.
