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Daech contre-attaque pour défendre sa dernière ville

Chassé de son dernier fief urbain en Syrie, le groupe terroriste autoproclamé «État islamique» (EI) a mené vendredi une contre-offensive spectaculaire et repris près de la moitié de la ville de Boukamal, tentant de prouver qu'il restait puissant malgré l'effondrement de son «califat».

Daech contre-attaque pour défendre sa dernière ville
Un combattant sur les ruines d’un quartier de Deraa, où commença la contestation il y a six ans. Ph. AFP

Trois ans après avoir conquis de vastes territoires en Syrie et en Irak voisin, Daech n'est plus que l'ombre de lui-même sur le terrain, chassé de toutes les grandes villes qu'il contrôlait dans ces deux pays. Tentant de prouver qu'il restait puissant malgré l'effondrement de son «califat», Daech a mené vendredi une contre-offensive spectaculaire et repris près de la moitié de la ville de Boukamal. Jeudi, les jihadistes avaient même perdu leur dernière cité en Syrie, Boukamal, une ville de moindre importance à la frontière avec l'Irak, dans la province orientale de Deir Ezzor. Mais au lendemain de ce revers face à l'armée syrienne et ses alliés, les jihadistes tentaient de se battre jusqu'au dernier souffle pour reprendre le contrôle de Boukamal. «L'EI a contre-attaqué dès jeudi soir et a repris plus de 40% de Boukamal», a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'après l'OSDH, l'offensive du régime syrien qui avait conduit à la reprise de Boukamal jeudi a été menée notamment par des miliciens irakiens, des combattants du Hezbollah libanais et des Gardiens de la Révolution iraniens. En contre-attaquant, l'EI semble vouloir prouver qu'il existe toujours même si son territoire s'est réduit comme une peau de chagrin.

L'organisation jihadiste reste la plus redoutée au monde : elle est toujours capable d'inspirer des auteurs d'attentats sanglants en Syrie mais aussi à travers le monde. Le mystère entoure toujours le sort de son chef, Abou Bakr al-Baghdadi, qui s'est manifesté la dernière fois dans un enregistrement présumé diffusé le 29 septembre. En six ans de guerre, le régime a pu reprendre le contrôle de 52% du pays. Contrairement aux premières années de guerre, très peu de pays réclament aujourd'hui le départ du Président Bachar al-Assad. Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié depuis avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.                                        

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