Plus de 302 milliards d'euros. C’est ce qu’ont dépensé, ensemble, les États membres de l'Union européenne (UE) pour la Recherche et Développement (R&D), en 2016. «L'intensité de R&D, c’est-à-dire les dépenses de R&D en pourcentage du PIB, est restée stable en 2016 à 2,03%. Dix ans auparavant – en 2006 –, l'intensité de R&D s'établissait à 1,76%», explique dans un communiqué Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Par rapport à d'autres grandes économies du monde, l'intensité de R&D dans l'UE était beaucoup plus faible qu'en Corée du Sud (4,23%), qu'au Japon (3,29%) et qu'aux États-Unis (2,79%), tandis qu'elle se situait à peu près au même niveau qu'en Chine (2,07%) et qu'elle était bien plus élevée qu'en Russie (1,10%) et qu'en Turquie (0,88%). Par pays, les intensités de R&D les plus élevées en 2016 ont été enregistrées en Suède (3,25%) ainsi qu'en Autriche (3,09%), chacune affichant des dépenses supérieures à 3% du PIB. Suivaient de près l'Allemagne (2,94%), le Danemark (2,87%) et la Finlande (2,75%). À l'extrême opposé, l'intensité de R&D était inférieure à 1% du PIB dans dix États membres : en Lettonie (0,44%), en Roumanie (0,48%), à Chypre (0,50%), à Malte (0,61%), en Lituanie (0,74%), en Bulgarie (0,78%), en Slovaquie (0,79%), en Croatie (0,84%), en Pologne (0,97%) et en Grèce (0,99%). Selon Eurostat, le segment des entreprises reste le premier secteur dans lequel les dépenses de R&D ont été réalisées, représentant 65% des dépenses de R&D en 2016, suivi du secteur de l'enseignement supérieur (23%), du secteur des administrations publiques (11%) et de celui des organisations privées à but non lucratif (1%). «Afin de stimuler la compétitivité de l'UE, l'accroissement à 3% de l'intensité de R&D d'ici 2020 dans l'UE est l’un des cinq objectifs clés de la stratégie Europe 2020», est-il souligné.